Galthié: "Ça ressemble à un match des Barbarians"

Comment êtes-vous après cette coupure de trois jours ?

Fabien GALTHIE: Dans un premier temps, il faut revenir sur la victoire face à Toulouse, qui a clôturé la phase aller. Nous avions besoin de gagner, contre un équipe qui restait sur huit victoires en neuf matchs. Tout le monde savait dans quelle situation nous étions, et je veux revenir sur ce succès, ce beau succès. Il aurait pu être plus simple, mais peut-être que nous n'avons pas su nous le simplifier. Je reste très satisfait de la performance, notamment en première mi-temps. Cette victoire a été arrachée avec le cœur, et avec le public qui a répondu de manière formidable à nos attentes. Il a soutenu les joueurs au cours de dix dernières minutes très difficiles, et sans le public, je ne sais pas si l'équipe aurait été capable d'aller chercher la victoire. Malgré tout, nous sommes sixièmes à la fin de la phase aller, à un point du cinquième. Je suis donc très satisfait de cette dernière journée.

On a l'impression que vous dressez un bilan...

F.G.: Je ne pouvais pas en parler juste après la rencontre, puisque nous jouions en premiers !

Malgré la victoire, la semaine à tout de même été agitée pour le club...

F.G.: Je ne peux pas vous en parler, car je ne suis au courant de rien. Vous êtes certainement plus au courant que moi. Je peux parler de la dernière journée, de ce samedi passé ensemble qui a été formidable. Je veux le garder en tête pour me projeter sur la phase retour. Ou en tout cas sur le match de ce dimanche.

Pourquoi ne pas envisager le meilleur, puisque nous terminons qualifiables cette phase aller

Vous ne vous projetez donc pas plus loin ?

F.G.: Il y a un match à jouer à Castres, qui lance la phase retour. Avec ce que nous avons vécu la semaine dernière, c'est très positif. Pour le reste, je n'ai pas d'information. J'en parlerai quand il (Jake White, ndlr) sera là, chaque chose en son temps. Pour l'instant je ne peux pas en parler, et il faut surtout se concentrer sur ce qu'on fait. En ce moment, il vaut mieux ne pas trop lire les journaux et prendre un peu de distance, c'est ce que je fais.

Espérez-vous que cette victoire puisse servir de déclic pour votre équipe ?

F.G.: En tout cas, on a fait quelque chose de très difficile. On ne l'a pas fait seuls, c'est important. Et pourquoi ne pas envisager le meilleur, puisque nous terminons qualifiables cette phase aller. J'ai été très satisfait de la prestation des avants, et il y a du mieux chez les trois-quarts. Avec le premier match en dix de Pélissié, et le retour d'Anthony Tuitavake, je trouve qu'il y a du mieux. Je suis également content de l'animation offensive, que nous avons repensée. Elle nous a projetés en avant. Je vais reconduire cette formule, avec quelques modifications.

Nous avons repris vendredi, et c'est évidemment insuffisant pour préparer un match

Estimez-vous que Castres se trouve dans la même situation que vous il y a une semaine, en recevant un "gros" avec l'obligation de gagner ?

F.G.: Nous ne sommes pas un "gros" ! Nous sommes une équipe qui lutte, qui se construit, qui passe par des hauts et des bas. Il faut être humbles, le MHR se bat pour être à la place qu'il prétend avoir, ou qu'il a réussi à avoir précédemment. Le match de Castres lance une phase retour qui s'annonce excitante. Je suis optimiste mais j'ai aussi conscience de la difficulté de la tâche, au vu de la valeur intrinsèque de cette équipe et de sa situation. Ils sont comme nous il y a une semaine, avec encore moins de marge de manœuvre.

La semaine de préparation a été courte. Comment l'avez-vous vécue ?

F.G.: On n'avait pas le choix. Dans mon équipe, j'ai le président du syndicat des joueurs, le vice-président et le trésorier, alors je ne peux pas bouger une oreille ! Nous avons repris vendredi, et c'est évidemment insuffisant pour préparer un match. C'est trop juste. Ça me fait penser à un match des Barbarians.