Ratuvou: "Les adversaires me connaissent désormais"

Quels enseignements a tiré l’équipe de cette défaite contre Toulouse ?

Mojee RATUVOU: On a manqué de concentration pour terminer nos actions. On a souvent campé dans leur 22 mètres sans parvenir à trouver la faille et dès que l’on perdait le ballon, ils nous contraient et marquaient des essais. On doit oublier ce mauvais match et se remettre la tête à l’endroit pour Grenoble.

Vos coéquipiers ont souvent balayé la largeur du terrain sans parvenir à franchir. Comment y remédier ?

M.J.: Il faut que l’on s’applique plus dans le jeu sur les extérieurs. C’est là que nous n’avons pas été bons dans ce match. Des petits détails sur la conservation du ballon sont aussi à corriger. On a beaucoup travaillé cette semaine pour remédier à tout cela.

Vous étiez blessé la semaine dernière. Comment vous sentez-vous ?

M.J.: Bien, je suis de retour. J’avais une entorse du genou gauche mais ça va mieux. Je travaille beaucoup dans la semaine avec les kinés et l’ensemble du staff pour préparer ce genou.

Nous avons gardé les stratégies qui marchaient l’an dernier…

Comment expliquez-vous le fait que vous n’ayez toujours pas trouvé le chemin de l’en-but cette saison ?

M.J.: Je n’ai pas toujours les bons ballons pour le faire, malheureusement. Le niveau est forcément plus élevé en Top 14 et les espaces sont moins grands. Quand, l’an dernier en Pro D2, je n’avais qu’un seul joueur en face de moi, j’en ai trois cette saison… Mais toute l’équipe travaille dur pour me mettre dans les bonnes conditions. Je pense aussi que les adversaires me connaissent désormais. J’ai battu le record d’essais en Pro D2 donc les équipes sont plus vigilantes.

Est-ce que les lancements de jeu en attaque ont changé depuis l’an dernier ?

M.J.: Non, ce sont quasiment les mêmes. Nous avons gardé les stratégies qui marchaient l’an dernier, tout en essayant d’intégrer les nouveaux joueurs, expérimentés, qui sont venus nous rejoindre : Brett, Estebanez, Bonnefond, Porical… Ce sont de bons mecs donc nous allons forcément finir par y arriver. Je suis confiant pour ce match à Grenoble.

Vous allez marquer au stade des Alpes alors…

M.J.: J’espère ! On verra… (rires)

Le même jour, la France affronte les Fidji. Votre avis sur cette rencontre ?

M.J.: Ce sera compliqué pour les Fidji. Ils ont de très bons joueurs derrière mais le point faible est devant. Je suis supporter de mon pays mais je pense que la France va gagner.

Vous n’avez jamais joué pour l’équipe à XV de votre pays. Est-ce un regret ?

M.J.: Oui, un peu mais si un jour on fait appel à moi, je serai prêt.