Grenoble a frôlé la correctionnelle

Les joueurs de Fabrice Landreau ne veulent pas perdre sur leur terrain fétiche du Stade des Alpes, c'est confirmé ce samedi soir. Alors qu'ils étaient menés 30-24 à neuf minutes de la fin, et que les Lyonnais espéraient même un victoire bonifiée avec leurs trois essais, ils ont su aller chercher une victoire tout de même méritée à la vue du match. Comme un symbole, c'est l'homme de la rencontre, Jonathan Wisniewski, qui a trouvé la faille dans la défense lyonnaise pour lancer son ailier Caire. Ce dernier a envoyé James Hart, entré quelques secondes auparavant, en terre promise. Et c'est donc la transformation réussie par l'ouvreur isérois qui a permis à son équipe de passer devant au score avant de réussir une dernière pénalité (34-30).

Le festival de Wisniewski

Les Lyonnais peuvent s'en vouloir d'avoir laissé filer une belle victoire à l'extérieur. Mais, cette semaine, la séance vidéo de ce match va leur être insoutenable. Le nombre de fautes de discipline est incroyablement élevé et au final ils s'en sont bien sortis avec seulement deux cartons jaunes. Mais les Rhodaniens ont été punis par Jonathan Wisniewski qui a réussi tous ses coups de pied, passant la bagatelle de neuf pénalités ! Avec la transformation de l'essai, l'ouvreur a marqué 29 points. Cette réussite, ajoutée à quelques franchissements et dégagements bien négociés, fait incontestablement de lui l'homme du match qui a permis à Grenoble de se maintenir dans le match et au final de le gagner.

Mais quelle drôle de rencontre ! Autant la première mi-temps a été terne et ennuyeuse, avec de nombreuses fautes techniques et de discipline, autant la deuxième partie du match fut pleine de rebondissements et de suspense. La plus mauvaise défense du Top 14 (Grenoble) a confirmé ses difficultés en encaissant trois essais et la plus mauvaise attaque (Lyon) nous a justement étonnés en les inscrivant. Les hommes d'Olivier Azam ont fait preuve de réalisme, car ils étaient dominés sur l'ensemble du match. Les Isérois, à l'inverse, ont longtemps échoué pour franchir la ligne rhodanienne. Jusqu'à trois minutes de la fin... A tour de rôle, les équipes ont alterné le chaud et le froid. Pour les Lyonnais, c'est aussi un peu l'effroi ce samedi soir.