Grenoble doit prendre des points pour éviter de se faire peur

  • Alexandre - Grenoble Toulouse - 2013-2014
    Alexandre - Grenoble Toulouse - 2013-2014
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Pour être certain de se maintenir en Top 14 et ne pas attendre les résultats de Bayonne, Perpignan et Oyonnax, le FCG doit ramener des points de sa visite à Ernest-Wallon samedi. Déjà compliquée sur le papier, la tâche s'annonce d'autant plus ardue qu'il est privé de plusieurs joueurs importants alors que dans le même temps Toulouse récupère des forces vives.

Comme la saison dernière, Grenoble termine le Top 14 par un déplacement à Toulouse. Mais le parallèle s'arrête là. Fabrice Landreau, directeur sportif du FCG, l'a expliqué en début de semaine. "On était maintenus depuis le mois de janvier. On sortait d'un bon match contre Toulon (victoire 21-20). Dans notre esprit, on avait vraiment la volonté de faire tourner l'effectif. C'était l'une des premières titularisations de James Hart à la mêlée et de Jonathan Pélissié (aujourd'hui à Montpellier) à l'ouverture. On avait joué avec quelques Espoirs aussi. On avait volontairement décidé de laisser beaucoup de cadres au repos parce qu'on anticipait déjà sur cette saison-là (défaite au final 57-7). La donne est différente cette année parce qu'on a eu du temps pour se régénérer et récupérer. On va donc se déplacer à Toulouse avec l'équipe la plus compétitive possible. Face à une équipe qui a besoin de gagner avec le bonus offensif et un Grenoble qui a besoin, si on veut compter sur nous-mêmes, de faire au minimum un match nul, le contexte et l'approche sont différents parce que l'enjeu est là."

Avec 53 points, le FCG dispose de trois unités d'avance sur Bayonne, Perpignan et Oyonnax. S'il parvient à décrocher les deux points du nul en Haute-Garonne, avec 55 points, il faudrait des victoires bonifiées de l'Usap à Clermont, d'Oyonnax à Brive et de l'Aviron contre Castres pour que Grenoble retrouve la Pro D2. Mais la mission est pour le moins ardue. Le FCG n'a plus gagné depuis six matches et un succès contre Clermont (16-13). Le Stade toulousain est redoutable à Ernest-Wallon, malgré sa défaite contre Montpellier. De plus, à l'inverse de Toulouse qui récupère plusieurs joueurs clé: Dusautoir, Picamoles, McAlister, Nyanga et Johnston, Grenoble déplore les absences des piliers Mutapcic, Choirat et David, des talonneurs Hegarty et Campo, des troisième ligne Vanderglas et Faure, de l'ailier Ratini et de l'arrière Thiery. Le banc de touche au niveau de la première ligne devrait ainsi être très jeune avec les piliers Dardet et Goze et le talonneur Lescadieu. "Il n'y a pas de souci là-dessus", glisse le talonneur Laurent Bouchet qui débutera à Toulouse. On a totalement confiance en les jeunes sur le banc. Ils sont largement capables d'amener toute leur fraîcheur".

Un point pourrait ne servir à rien

Ramener un point dans ces conditions relèverait presque de l'exploit, sans parler de deux voire quatre unités. Seulement cela ne serait pas suffisant si les trois adversaires du FCG s'imposent. A égalité à 54 points, c'est Grenoble qui rejoindrait la Pro D2. Un cas certes très improbable mais qui existe. Le spectre de la descente n'est ainsi pas totalement écarté. "On n'y pense pas", répond Fabrice Landreau, tout en étant bien conscient de la situation. On a tous cette crainte au fond de nous que nos trois concurrents directs gagnent leur match. Quelque part cette incertitude est là, c'est pour ça qu'on est tous mobilisés".

"On prépare ce match aussi sérieusement que les autres, avec une saveur toute particulière puisqu'on sait que c'est la dernière semaine", ajoute Laurent Bouchet. Certains joueurs fouleront la pelouse pour la dernière fois (comme le capitaine Andrew Farley et le centre Rida Jaouher, NDRL). C'est donc appliqué avec cette petite pointe d'émotion en plus". Interrogé si les joueurs seront tenus au courant des résultats des autres, le talonneur ne le souhaite pas forcément. "Je pense qu'il vaut mieux ne rien savoir et donner le meilleur sur le terrain".

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