Menini : "La tournée, c'était la cerise sur le gâteau"

  • Alexandre Menini - Perpignan-Toulon - 19 avril 2014
    Alexandre Menini - Perpignan-Toulon - 19 avril 2014
  • Alexandre Menini - Australie-France - 21 juin 2014
    Alexandre Menini - Australie-France - 21 juin 2014
Publié le Mis à jour
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Le pilier toulonnais, Alexandre Menini (30 ans, 2 sélections), a vécu une saison incroyable. Il est passé de Biarritz à Toulon, a joué le maintien avant de terminer champion de France et champion d'Europe. Il a également connu ses premières sélections avec le XV de France. Aujourd'hui, il revient sur cette folle aventure.

Comment vous sentez-vous physiquement après avoir enchainé les phases finales et la tournée en Australie ?

Alexandre MENINI : J'ai eu les quatre semaines obligatoires, mais c'est vrai que c'est passé très vite. On est toujours content de retrouver le groupe, de voir les copains. On n'a pas envie de prendre du retard. J'avais d'ailleurs fait un peu de physique de mon côté pour garder la forme. Mais je vais très bien, je suis reposé après une belle expérience.

Justement, comment s'est déroulée cette tournée avec le XV de France ?

A.M. : Surtout après les deux titres avec Toulon, faire cette tournée avec l'équipe de France c'était la cerise sur le gâteau. Je me suis régalé. J'ai emmagasiné pas mal d'expérience mais il y a encore beaucoup de travail à fournir pour vraiment exister à ce niveau. C'était le niveau mondial, l'Australie fait partie des deux ou trois meilleures équipes au monde. Je sais qu'il y a eu des choses pas mal, d'autres moins bien et beaucoup de boulot à faire. Si j'ai la chance de porter à nouveau ce maillot, je dois encore progresser.

Il faut avoir la caisse pour enchaîner les efforts. Le moindre moment d'inattention, ça passe dans le dos et c'est fini.

Qu'est ce qui fait la différence au niveau mondial, par rapport à ce que vous avez connu ?

A.M. : C'est le rythme ! Entre une touche et une mêlée, tu as dix fois moins de temps. Même l'arbitre te dit de te dépêcher d'aller en touche ! Il y a très très peu d'arrêts de jeu, c'est ça le plus dur. C'est là qu'il faut avoir la caisse pour enchaîner les efforts. Le moindre moment d'inattention, ça passe dans le dos et c'est fini.

C'est aussi logique d'avoir une marge de progression, vous jouiez à le maintien à Biarritz il y a encore quelques mois...

A.M. : Je ne suis pas inquiet bien sûr. L'équipe de France n'appartient à personne. Je pourrais faire 25 de VMA, si je ne joue pas avec Toulon, je ne retournerais pas avec les Bleus. Je vais juste travailler très dur pour combler mes carences. Et surtout trouver une place de titulaire à Toulon. C'est sûr que d'avoir goûté aux Bleus, ça donne envie d'y retourner. Mais ça passe par de bonnes performances en club. Mon objectif, c'est de jouer avec Toulon.

Si je ne joue pas avec Toulon, je ne retournerais pas avec les Bleus.

Comment s'est déroulée votre arrivée et votre intégration à Toulon ?

A.M. : Je ne connaissais personne avant d'arriver, mais ça s'est très bien passé. Quand je suis arrivé, j'ai été direct accepté. Tous les mecs qui sont ici vivent pour l'équipe. Le mec qui débarque, ils essaient de le mettre dans des dispositions idéales pour qu'il donne le meilleur de lui-même. Je n'ai pas du tout été mis de côté. La seule crainte que j'avais, c'était de savoir si je réussirais à leur prouver que j'avais ma place dans une équipe où il y avait que des stars. J'étais plus dans l'expectative par rapport au fait de ma réaction sur le terrain. Tous ces joueurs, qui sont des stars, te reconnaissent aussi grâce au travail que tu fournis. Si tu es un bosseur, ils t'acceptent d'autant plus. J'ai essayé de me donner. Quand je suis arrivé à Toulon, les dix premiers jours j'étais tout seul. Ils m'ont tous invité à manger. Steffon Armitage, Jean-Charles Orioli, Matt Giteau ou Drew Mitchell, vraiment tous.

Finalement, avez-vous l'impression d'avoir suivi une formation en accéléré ces derniers mois ?

A.M. : Oui, bien sûr. A Toulon, chacun a son rôle, tout est très précis. Personne ne se loupe, donc si tu te loupes, ça se voit tout de suite. L'exigence est impressionnante. A chaque poste il y a quasiment les meilleurs du monde. Mais il faut apporter cette petite chose qu'on attend de toi. Tu es d'autant plus accepté si tu fais ton job. C'est une équipe où il y a une ambiance de fou et c'est sérieux quand il faut l'être. Ce sont vraiment des grands professionnels. Ca m'a marqué. A partir du moment où Bernard donne le départ de l'entraînement, il y a un gros sérieux et une énorme exigence.

Alexandre Menini - Australie-France - 21 juin 2014
Alexandre Menini - Australie-France - 21 juin 2014
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