Tebani: "L’évolution d’Oyonnax coule de source"

  • Salim Tebani - Oyonnax - 27 avril 2013
    Salim Tebani - Oyonnax - 27 avril 2013
Publié le Mis à jour
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Eloigné des terrains depuis début septembre, Salim Tebani a effectué son retour à la compétition samedi dernier face à son ancien club, le Stade Français. A Oyonnax depuis 2007, le talonneur de 35 ans était sans doute la personne la mieux placée pour nous parler de son USO, à six journées de la fin de la phase régulière du Top14.

Quel regard portez-vous sur la saison d’Oyonnax pour le moment ?

Salim TEBANI: C’est assez "bizarre", parce que c’est une découverte. C’est tout nouveau, mais le club et les supporters s’adaptent assez rapidement. Les dirigeants ont abattu un sacré boulot au niveau des infrastructures. Dès le match contre Clermont (2e journée, victoire 30-19 à domicile), on est entré dans la cour des grands, d’une certaine manière. Depuis le début de la saison, on a pris l’habitude. Tout va tellement vite qu’on ne se rend même plus compte.

Malgré de bonnes performances, vous êtes aujourd’hui relégables…

S.T: On ne panique pas plus que ça. Nous avons marqué les esprits avec de belles victoires à la maison, et nous progressons à chaque sortie à l’extérieur depuis le match à Toulouse (défaite 14-3). Nous sommes dans une situation où il faut aller chercher des points à l’extérieur. On ne se pose plus de questions, on joue tous les matchs pour les gagner. Après, il ne faut pas oublier que nous avons deux matchs en retard. Il nous reste huit rencontres à disputer. Mais c’est vrai que parfois, on se dit: 'Il y a quelques années, on se serait presque déjà maintenus'. Le Top14 est de plus en plus serré. Je crois que c’est tout de même une bonne chose pour le rugby français.

A Oyonnax, la priorité, c’est de recruter un homme

Parlez nous un peu de l’évolution du club, après une dizaine d’années en Pro D2.

S.T: Oyonnax, ça fait sept ans que j’y suis. Ce sont sept ans d’évolution, de continuité. Il y a des bases solides à tous les niveaux. Le club a progressé petit à petit. Les gens ont l’impression que l’USO est montée d’un coup. Sans vouloir être prétentieux, je crois au contraire que tout coule de source. Il y a eu de gros changements depuis que je suis arrivé, dans le bon sens. Il y a un sacré boulot des actionnaires dans la recherche de partenariat. Charles-Mathon, notre stade, est magnifique. C’est un club où il y a un vrai échange, où on donne des idées. Il y a des joueurs étrangers qui arrivent, qui apportent leur vision. Les gens s’écoutent. Désormais, nous disposons d’un vrai suivi médical, et de supers installations.

L’effectif a été peu renouvelé par rapport à la saison dernière…

S.T: C’est vrai, l’équipe est à peu près similaire comparé à l’an passé. On n’est pas bling-bling vous savez, on n’a pas besoin de tout renouveler pour repartir de zéro en début de saison. Le gros du recrutement a débuté à l’intersaison précédente. Nous avons récupéré des joueurs qui avaient besoin de prouver leur valeur. Certains joueurs étaient revanchards. Ici, à Oyonnax, la priorité, c’est de recruter un homme.

A 36 piges, j’en ai encore sous le capot

Parlons un peu de vous. Vous étiez de retour dans le groupe face au Stade français, là où tout a commencé...

S.T: C’était un moment très fort. J’ai eu une semaine chargée psychologiquement. C’est un match que j’attendais depuis treize ans ! Je me l’étais juré, un jour je reviendrai à Jean-Bouin. A la sortie du périphérique, j’ai vu la bête. C’était fort. Bon, Olivier Missoup et Pierre Rabadan, mes meilleurs potes, étaient blessés… et puis j’ai fait quatre-vingts minutes d’échauffement, mais c’est un détail ! (rires)

Après quinze ans de carrière, qu’attendez-vous du rugby désormais ?

S.T: Quand j’étais à Lyon (de 2002 à 2006, ndlr), j’avais dit à un de mes entraîneurs qu’un jour, je rejouerais en Top 14. Aujourd’hui j’y suis. C’est une très grande fierté, et un bonheur immense. Quelque part, je crois que c’est le destin. Après, je suis un mec de la Pro D2 moi (rires) ! Plus sérieusement, j’ai bientôt 36 piges, et j’en ai encore pas mal sous le capot. Je suis en fin de contrat, c’est une période de discussion. Je suis un mec de valeurs, et j’aimerais finir ma carrière à Oyonnax. Après, je suis ouvert. Tout ce que je sais, c’est que je me lève chaque matin avec la banane, et que je n’ai pas envie de m’arrêter.

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