Concert de rucks à Barcelone

  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

Perpignan redoute autant qu'il attend le match face à Toulon. Et sait qu'il aura droit à une véritable guerre dans le jeu au sol où les Varois excellent.

Si objectivement il n’y a pas grand-chose à quoi se raccrocher, pas de matchs références sur ces derniers mois, il faut se convaincre que ce groupe catalan, sentant la peur du vide, peut livrer sinon un grand match au moins le match qu’il faut. "Le mot d’ordre c’est de trouver des solutions, comme contre Oyonnax, assure Marc Delpoux. Mais ce qui a marché samedi dernier ne fonctionnera pas samedi prochain, il faut essayer de trouver d’autres parades. La problématique aujourd’hui c’est que Toulon est plus fort que tout le monde ; il faut donc chercher à les contrer et à les mettre en difficultés sur certains coups. Pour s’en sortir contre Toulon il faudra jouer, faire des chandelles ne suffira pas et leur rendre le ballon au pied n’est pas la bonne solution pour gagner ce match". Et la solution, comme toujours, trouve sa source autour des zones d’affrontements: "le dilemme, c’est les rucks ; si Steffon Armitage gratte tous les ballons comme il l’a fait face au Leinster on ne gagnera pas le match. La bataille des rucks sera la bataille du match", martèle Marc Delpoux.

Un colloque sur la pression

On en oublierait presque que ce match devait être une fête, un beau week-end Pascal à Barcelone… La situation comptable très délicate compromet tout et tant que les points nécessaires au maintien ne seront pas acquis, le peuple catalan aura le souffle court… Et les pronostics, projections et autres analyses peuvent très vite se révéler caduques. Alors que reste-t-il pour dénouer les estomacs, atténuer les doutes et calmer le flot des interrogations en attendant samedi ? On peut commencer par s’assurer que cette équipe, qui joue les funambules depuis plusieurs mois, résiste plutôt bien aux bourrasques successives.

Depuis début 2014, l’Usap a enregistré quatre victoires et un match nul à Aimé-Giral. Certes les adversaires proposés n’avaient pas la moitié du pedigree de Toulon mais les Catalans même mal embarqués n’ont jamais été irrémédiablement désarçonnés ; preuve qu’on devient dur en évoluant dans le dur. "Nous sommes les champions du monde de la gestion de la pression, ça fait plusieurs mois qu’on vit avec, s’agace Marc Delpoux. Et si cet été il y a un colloque sur la pression, on peut venir donner quelques indications…" Derrière cette phrase lâchée au second degré se cache la conviction d’un homme persuadé que son groupe, qui plie depuis des mois, a les ressources pour s’en sortir et ne rompra pas.  

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?