Perpignan pas à la fête en fin d'année

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Avec cinq défaites consécutives, une quasi-élimination en Coupe d'Europe et une infirmerie bien remplie, Perpignan connaît une fin d'année compliquée et doit "serrer les dents" avant deux déplacements périlleux en Top 14, à Castres samedi, puis au Stade Français.

  • UN OBJECTIF SUR DEUX

"On est dans le dur". Le manager Marc Delpoux ne peut que constater la série noire de son équipe. La défaite sur la sirène (18-17) à domicile contre la province irlandaise du Munster samedi a placé les Perpignanais à la dernière place de la poule 6, avec une seule victoire en quatre matches. Seul un miracle pourrait leur permettre d'atteindre les quarts de finale de la Coupe d'Europe, volonté déclarée du président François Rivière. A la mi-saison, c'est donc un premier objectif qui s'efface.

En Top 14, Perpignan se mêlait au peloton de tête (5e) fin octobre. Après leurs trois défaites à Oyonnax (22-9), Toulon (15-9) et contre Clermont (30-23), les Catalans ont été relégués à la 9e place, certes à quatre points de Montpellier, dernier virtuel qualifié pour la phase finale. Mais ils joueront gros lors de leurs deux prochains déplacements chez deux concurrents potentiels, le champion de France Castres (samedi) et le Stade français (29 décembre). Face à deux équipes encore invaincues sur leurs pelouses, ils devront récupérer une partie des points perdus lors de leurs deux défaites à domicile contre Clermont et le Stade français.

  • DE NOMBREUSES ABSENCES

"On traverse une période délicate, confirme le directeur général Sylvain Deroeux. Deux facteurs l'expliquent. Primo, le calendrier. Depuis le déplacement à Oyonnax, nous avons affronté Toulon, Clermont et deux fois le Munster. Que du costaud ! Secundo, on a été confronté à une série de blessures (R. Taofifenua, Mjekevu, Guirado, Guiry, Jgenti, Durand, Marty, Piukala et Lopez opéré mardi du genou droit et indisponible six à huit mois, ndlr) et de suspensions (Taumalolo, Mafi) des plus pénalisantes". "On savait déjà que notre fin d'année serait compliquée, elle l'est d'autant plus. D'où un petit coup de mou dans notre jeu", explique l'ancien troisième ligne de l'Usap.

Perpignan mise dans l'immédiat sur les retours de Taumalolo, Mafi ou Guiry, espérés samedi à Castres. Faute de moyens, le club n'envisage pas de joker médical pour pallier l'absence jusqu'à la fin de saison de son ouvreur international Camille Lopez, auteur d'un probant début de saison. Pourtant, les deux autres demis d'ouverture de formation, le Gallois James Hook, qui a joué cette saison à l'arrière, et la révélation italo-écossaise Tommy Allan, risquent fort d'être absents en février-mars, durant le Tournoi des six nations.

  • UN AVENIR À PRÉPARER MALGRÉ TOUT

Perpignan a été secoué aussi par l'annonce des départs de deux de ses internationaux en fin de saison: le talonneur Guilhem Guirado a signé à Toulon et le deuxième ligne Sébastien Vahaamahina s'est engagé avec Clermont. Après l'emblématique capitaine Nicolas Mas parti à l'intersaison à Montpellier, le club, incapable de rivaliser financièrement avec les grosses écuries, perd encore deux joueurs majeurs.

Dans un contexte sportif incertain, le club prépare sa prochaine saison. Les dirigeants ont choisi de changer de cap: gros consommateur de joueurs étrangers ces deux dernières saisons, le club a choisi de "franciser" son équipe en privilégiant le recrutement de "Jiff", les joueurs issus des filières de formation. Le troisième ligne Virgile Bruni a été arraché à Toulon. Les talonneurs Jean-Philippe Genevois (Biarritz), Benoît Cabello (Clermont), le deuxième ligne Julien Le Dévédec ou l'ailier Guillaume Namy, tout deux de Brive, sont notamment courtisés. Mais, jusque-là, l'Usap doit "serrer surtout les dents", affirme Deroeux.

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