Oyonnax, une mission immense... mais pas impossible!

  • Urdapilleta - Oyonnax - 23 novembre 2013
    Urdapilleta - Oyonnax - 23 novembre 2013
Publié le Mis à jour
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L'USO doit vaincre Toulouse pour croire au maintien et sortir de la zone rouge. Elle comptera sur l'appui de son public, appelé une dernière fois à porter tout un club.

Il paraît qu'on a toujours le choix. Beaucoup de philosophes pourraient passer des heures à vous expliquer que c'est comme ça. A Oyonnax, paisible bourgade de l'Ain, la philosophie est cette semaine un vague concept. Non pas que les Oyomen n'aiment pas réfléchir - au contraire -, mais ce n'est pas vraiment le moment. Christophe Urios le dit d'ailleurs très bien. "Il n'y a pas d'autre alternative". Gagner, pour rester en vie. Gagner pour se maintenir. Gagner pour avoir son destin entre les mains. Ce samedi, Toulouse vient rendre visite aux Oyonnaxiens. Des Rouge et Noir en quête de points, chose inhabituelle à cet instant de la saison. "C'est le grand Stade toulousain. C'est aussi notre dernier match à domicile. Après, on connaît l'enjeu sur ce match. On l'aborde avec beaucoup d'humilité surtout", analyse le deuxième ligne Thibault Lassalle.

L'enjeu dépasse peut-être tous ceux qui s'étaient présentés jusque-là aux joueurs de l'Ain. Urios le pense aussi, et n'y va pas par quatre chemins : "C'est un vrai immense défi qui nous est proposé, reconnaît-il. Toulouse, c'est la référence française voire européenne". Urios loue pour dédramatiser ? Pas vraiment. "On est prêt pour ce genre de rendez-vous", assure le chef des Oyomen. Il faut dire que l'USO a déjà fait tomber Clermont, Castres, Toulon ou encore le Racing-Metro à Charles-Mathon en championnat. "Il y a forcément un peu plus de pression car c'est la fin de saison, avoue Lassalle, à l'évocation de ce rendez-vous dantesque. C'est une affiche de prestige pour Oyonnax de recevoir un club comme Toulouse. C'est une chance, mais nous on regarde surtout le fait qu'on a besoin de points pour notre maintien en Top 14."

"Nous n'allons pas commencer à pleurer maintenant"

Les points, Oyonnax en a effectivement besoin. Pas question d'un faux-pas à Mathon. Ceux contre le Stade français et Montpellier sont déjà de trop. Revenus bredouilles de Perpignan, les gars de l'Ain doivent vite se remettre dans le bain. "Il y a de la déception sur notre contenu, nous n'avons pas su rentrer dans le match. J'ai trouvé les joueurs émoussés, on a manqué de maîtrise sur la fin", rembobine Urios. "On savait que pour faire quelque chose d'Aimé-Giral et ramener au moins un point, il fallait faire un très bon match. Chose que l'on n'a pas su faire", explique de son côté Lassalle. "Je pense vraiment qu'il était plus facile de gagner à Perpignan que de battre Toulouse à la maison", constate aussi Urios. Lassalle, ajoute, lucide: "On sait de toute façon que ce sera compliqué jusqu'au bout. C'est sûr que cela aurait été plus simple si on n'avait su prendre des points avant. Nous étions prévenus depuis le début de la saison. Nous n'allons pas commencer à pleurer maintenant."

Face à Toulouse, Oyonnax va évidemment pouvoir compter sur son public. Plus que jamais. Urios: "Il faut que notre public joue le jeu. S'il a été essentiel jusque là, il faut qu'il soit exceptionnel face à Toulouse". Lassalle ne dit pas mieux. "On a vu que sur les derniers matches, le stade était en fusion. C'est sûr que ça nous aide, c'est un apport supplémentaire. On sent les gens proches de nous, proches de l'équipe. Ils ont envie que l'équipe s'en sorte. On aura encore plus besoin d'eux ce samedi". Le message est passé. "Tout le monde se serre les coudes", assure Urios. Thibault Lassalle, impressionnant sur le dernier ces dernières semaines est catégorique: "Il n'y a pas de place pour le doute aujourd'hui". Pas de place pour le doute et pas le choix. Les Oyomen savent où ils vont.

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