La pique saignante de Christian Labit envoyée au Stade toulousain

"Yannick Bru inculquait une philosophie de jeu que je ne retrouve pas aujourd'hui. Je ne veux pas taper sur Williams Servat. Je suis sûr qu'il s'implique à fond. [...] Mais ce Toulouse-là dégage un style qui n'est pas raccord avec son identité. Je vois une équipe bousculée sur les phases de conquête, des joueurs avec très peu de feeling et de créativité. [...] Devant, je n'ai pas l'impression que les mecs s'investissent réellement. D'ailleurs, je n'ai pas le souvenir d'avoir déjà vu le Stade toulousain autant en difficulté que face au Munster. Le seul qui s'est envoyé, c'est le petit Camara. Ce n'est pas normal. Je ne vois pas les mecs saigner, à part Fritz qui sort presque à chaque fois avec la tête ouverte", lance-t-il dans l'Equipe. Avant d'enchaîner: "Dans cette équipe, il y a peut-être des joueurs que l'on dit très bons et qui ne le sont pas tant que ça. Le problème, en Top 14, c'est qu'il y a tellement de joueurs étrangers que les seuls Français qui évoluent dans les gros clubs sont pratiquement assurés d'être appelés en sélection, même s'ils ne sont pas très performants. Cette sécurité-là joue forcément sur leur manque d'investissement en club".