Il va falloir sérieusement se méfier du Racing

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Assuré d'être dans les six après sa victoire contre Clermont, le Racing peut voir plus loin au regard de sa forme du moment. La mayonnaise concoctée par les entraîneurs champions de France en titre a pris. Jusqu'où va-t-elle monter ?

Le Racing-Metro va bien, très bien, merci pour lui. Dans un match couperet, il a répondu présent. Dans la salle de presse d'Yves-du-Manoir, l'entraîneur des trois-quarts, Laurent Labit, faisait cette sobre analyse. "Cela fait un moment que nous avons attaqué les matches de phases finales. On a du cravacher. Je dirais que notre deuxième partie de saison a commencé contre Castres". De ce point de vue là, le constat est marquant. Le bilan fantastique. Depuis cette victoire contre Castres à Colombes (25-15), début mars, le Racing a enchaîné six matches sans défaite. Six matches, dont deux victoires à l'extérieur (Grenoble et Stade français). Labit toujours. "On était en retard par rapport aux autres. Il fallait gagner à l'extérieur et prendre points de bonus à domicile".

Vainqueurs sereinement samedi face à Clermont (22-6), les Ciel et Blanc ont validé leur ticket pour les phases finales. "C'était le match le plus important pour la qualification, la dernière marche et pas des moindres. Il fallait passer par cette étape", constate le capitaine Antoine Battut. "C'est un énorme soulagement", valide Laurent Labit. Solides face à Clermont, les Racingmen ont bouclé un parcours parfait ces dernières semaines. Ils reviennent de très loin. Décriés jusqu'à la fin de l'hiver, jamais en position de qualifiables, les Ciel et Blanc ont attendu et laisser passer l'orage. "On nous avait collé une étiquette", rappelle Laurent Labit. Antoine Battut parle de "la pression du CV". En début de saison, le Racing a accueilli les Roberts, Sexton, Lydiate ou Kruger. A vu débarquer un nouveau staff (Labit et Travers). Pas facile à gérer.

Battut: "Le doute, c'est aussi un moteur"

Maxime Machenaud reconnaît qu'à un autre moment de l'année, le Racing aurait peut-être perdu ce match face à Clermont à cause "d'un manque d'automatismes"."Il fallait le temps de la mise en place, on l'a dit et répété, soutient Labit. Cela demande des mois et ce n'était pas la saison pour donner du temps au temps", reprend le champion de France 2013 avec Castres. Les Franciliens ont malgré tout laissé passer les critiques pour mieux revenir. "C'est la récompense pour toutes les fois où on s'entraînait la semaine et que ça ne payait pas le week-end, apprécie Battut. Le futur joueur de Montpellier ne cache pas. "Le doute, c'est aussi un moteur de travail. Les efforts portent leurs fruits aujourd'hui".

Désormais, le Racing-Metro s'est donné le droit de rêver un peu plus. "On a été tellement déçus par notre saison ! Les meilleurs moments arrivent maintenant", espère Labit. "C'est une saison pragmatique. Chaque sortie a amené sa marge de progression", analyse le capitaine Antoine Battut. On se souvient qu'à Grenoble, le Racing n'avait pas fait un grand match, mais avait gagné parce qu'il l'avait décidé. Grosse défense, puissance dans l'axe, occupation du terrain et petits exploits individuels. Face à Clermont, la recette s'est également appliquée. Sans jamais de fausse note. "Tout le monde s'est donné à fond", apprécie Battut. Le capitaine prolonge: "On s'est dit qu'il fallait garder le cap et surtout ne pas faiblir dans l'engagement. Je crois qu'il faut féliciter la stratégie d'avoir mis six avants sur le banc. Pour l'équipe, c'est une très belle satisfaction". A mesure que la fin de championnat approche, le Racing s'impose comme LA grosse écurie à suivre de près. La mayonnaise a mis du temps à prendre. Elle a parfaitement pris.

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