Godignon: "Montrer qu'on mérite notre place dans l'élite"

  • Nicolas Godignon, entraîneur en chef de Brive
    Nicolas Godignon, entraîneur en chef de Brive
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Avant un déplacement à Castres samedi, l'entraîneur en chef de Brive, Nicolas Godignon fait le point sur les ambitions et les attentes suscitées par son équipe.

Dans quel état d'esprit êtes-vous lorsque vous regardez le classement le matin (Brive est 8e, avec 51 points, ndlr) ?

Nicolas GODIGNON: Pour le moment, notre objectif est le maintien. Tant que mathématiquement il n'est pas obtenu, on peut toujours se dire que nous ne sommes pas sauvés. Je pense que c'est aussi une leçon que l'on tire du passé. L'année où nous descendons (2011-2012), nous n'avons été relégables que sur la dernière journée. Il faut savoir rester à sa place. Continuer à regarder devant bien entendu, mais l'important c'est d'abord de gagner.

Sur les trois prochains matches, Brive va jouer à Castres, recevoir Clermont et aller à Toulouse. Vous allez vite être fixés sur le réel potentiel de votre équipe ?

N.G.: Exactement. Je crois que gagner à domicile assurerait le maintien c'est une certitude. Pour entrevoir plus, il faudrait faire une performance à l'extérieur. La tâche est ardue. On se rend à Castres et Toulouse, deux équipes qui cherchent aussi à assurer leur qualification.

Depuis fin novembre et une défaite à Oyonnax, le CABCL a toujours au moins pris un point à l'extérieur. Est-ce rassurant avant d'aller à Castres ?

N.G.: Ça ne donne pas de certitude, mais ça donne de la confiance. L'important, c'est de toujours avancer. Au bout de quatre points de bonus, ça équivaut à une victoire, c'est toujours bien. Ça concrétise le travail de la semaine. Aujourd'hui, on reste quand même la seule équipe à ne pas avoir réussi à remporter un match à l'extérieur. Je pense que Castres serait plus inquiet en recevant Clermont plutôt que Brive. Mais c'est une équipe qui ne va pas nous prendre de haut. Le match aller (34-0, N.D.L.R.) leur avait bien montré qu'on avait des certitudes sur le jeu. Maintenant, je pense que la donne a changé, six mois se sont écoulés, le CO a vraiment trouvé sa vitesse de croisière. Se rendre à Castres pour un match de reprise, c'est un match sans pression. C'est la reprise idéale pour se remettre dans le rythme du Top 14.

Une période un peu difficile pour les équipes qui ont des internationaux.

Castres a eu beaucoup de joueurs retenus dans le Tournoi, est-ce un avantage pour vous ?

N.G.: On en a eu quelques uns aussi avec les Géorgiens ! On n'a pas eu de Français, c'est une certitude. C'est toujours une période un peu difficile pour les équipes qui ont des internationaux, ils sont brinquebalés entre le championnat et le Tournoi. Ce n'est jamais très confortable pour eux. Mais Castres a un effectif suffisamment riche et de qualité pour pouvoir suppléer ses absences, et être en mesure de toujours produire de belles prestations. Mis à part ce match nul contre Clermont, le CO a toujours été plus habitué à mettre 35 points plutôt que 2 points d'avance...

Lorsqu'on regarde votre équipe, c'est la capacité à s'adapter en fonction de l'adversaire qui est marquante...

N.G.: Nous sommes tous fiers que les observateurs trouvent que nous sommes une bonne équipe, bien organisée, avec des valeurs. On a toujours eu à cœur de montrer qu'on mérite notre place dans l'élite. Ça se joue avec du cœur, mais pas que ça. On a été capable de mettre du rythme, du volume, d'avoir une défense efficace, un contre en touche qui est un des plus performants du championnat. Aujourd'hui, on ne se retrouve pas là non plus par hasard. C'est tout le travail d'une équipe, staff et joueurs réunis.

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