Bordeaux-Bègles: Les raisons d'un succès
Les Bordelo-Béglais ont démarré la saison en fanfare avec une victoire 31-25 sur Toulouse. Retour sur ce succès de prestige dont les Girondins espèrent qu'il pèsera lourd au classement de fin de saison.
Pour la première fois depuis leur retour dans l'Elite, les Bordelo-Béglais ont commencé la saison par une victoire. Pour la deuxième fois de l'ére professionnelle, ils ont battu le Stade toulousain. On peut aussi remarquer que sur les quatre dernières confrontations avec les hommes de Guy Novès, les Girondins ont chaque fois entrevu la victoire, même la saison passée aux Sept Deniers. La victoire de samedi (31-25) demande bien sûr à être confirmée mais elle a été vécue comme un moment formidable. Sur quoi s'est elle appuyée? Disons-le tout de suite, les joueurs de l'UBB ont déjà joué des matches plus brillants et plus ambitieux que celui-là sur le plan offensif. Mais ils devaient composer avec un tout nouveau trio 10-12-13 et les deux centres titulaires, Julien Rey et Félix Le Bourhis, étaient blessés. On imagine la pression qu'il y avait sur les épaules de leurs remplaçants, Thibaut Lacroix et Charles Brousse, qui au final, s'en sont bien sortis.
LA RECETTE GIRONDINE
Les airs – Les Bordelo-Béglais ont réussi à contrer les Toulousains dans le domaine aérien. Ils ont notamment pris au moins trois ballons en touche sur lancer adverse avec notamment une grosse partie de Hugh Chalmers. De l'aveu même de Guy Novès, les hommes de Raphaël Ibanez ont été également très bons sur les réceptions de chandelle, option choisie par les Toulousains. Les Talebula, Reihana, Connor ou Clarkin, souvent sollicités dans ce cas, n'ont pas tremblé.
La défense – Les Girondins ont été dominé en puissance pure et ont parfois souffert dans les impacts et les un contre un. Mais ils se sont accrochés et au final, les Toulousains, même dans leurs périodes de domination, ne se sont pas créés beaucoup d'occasions. Le seul essai, marqué par Hosea Gear, fut le fruit d'un contre après une pénalité rapide. Le seul essai bordelais, fut aussi le fruit d'un contre, résultat d'une grosse pression défensive. La vitesse et le sang froid de Talebula ont fait le reste.
Les tirs au but – Pierre Bernard a été recruté en grande partie pour ça. Il a inscrit 26 points samedi, soit un neuf sur dix au pied. L'ancien Castrais est non seulement précis, mais aussi puissant. Il prend des pénalités aux alentours des cinquante mètres, ce que ne faisait pas Camille Lopez, son prédécesseur.
La mêlée – Les Bordelo-Béglais ont souffert en première période face à la grosse machine toulousaine. Mais les choses ont changé en fin de partie. Census Johnston était sorti, c'est vrai, mais l'entrée de Jean-Baptiste Poux a aussi beaucoup apporté. Celle de Patrick Toetu fut aussi précieuse. Ce Néo-Zélandais méconnu du grand public recruté à l'époque du Pro D2, a son mot à dire dans l'Elite.
La troisième ligne – Le trio Chalmers-Clarkin-Madaule était déjà là l'an passé. Il a su garder la confiance des coachs malgré le recrutement de deux Océaniens très puissants. Samedi, il a justifié ce crédit. Le capitaine Matthew Clarkin a fait une grande partie, avec notamment une passe magnifique pour Talebula en première période, mais aussi un abattage impressionnant. Les deux flankers (Chalmers, sur la photo, et Madaule), qui ne sont pas des monstres physiques, ont brillé par leur mobilité et leur adresse.
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