Bordeaux-Bègles: Le bonus de l'espérance

  • Madaule - Stade français Bordeaux - Avril 2014
    Madaule - Stade français Bordeaux - Avril 2014
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Contraint de bonifier sa victoire contre Biarritz pour espérer éventuellement décrocher la 7e place au dépens de Paris, l'UBB veut garder la tête froide pour éviter tout mauvais emballement.

Il y a un mois, les Girondins, euphoriques, visaient les phases finales. Trois défaites plus tard, dont une contre Toulon qui les a visiblement atteints psychologiquement, l'heure est toujours aux phases finales, mais d'un autre genre. "Le Brennus n'est pas pour nous cette année mais il y a ce billet en Coupe d'Europe à aller chercher, c'est aussi motivant, admet le capitaine Matthew Clarkin. On a tous envie de prolonger cette saison et même si cela fait long sur la durée, j'ai envie d'aller jusqu'au bout. Mais avant de penser bonus, il faut d'abord penser victoire". 

Dans son sillage, tous ses coéquipiers sont du même avis avec, chez chacun d'eux, le même discours teinté d'humilité. "On n'est plus maître de notre destin, à nous de le provoquer", affirme le talonneur Clément Maynadier, soupesant les différents scenarii pour empocher ce bonus offensif indispensable. "Biarritz va jouer son dernier match en Top 14 avec des joueurs qui vont tout donner pour sortir la tête haute, cela va être compliqué, chiant, rugueux, poursuit l'ancien Albigeois. Il ne faudra pas jouer n'importe comment, il faudra que ce soit cadré, réfléchi, sans désordre et sans envolées un peu trop frivoles". "Ne pas se disperser, ne pas se distraire à vouloir jouer de tous les côtés, ne pas tuer le jeu par le jeu", voilà les erreurs à éviter pour l'ouvreur Pierre Bernard pour que le rêve perdure. 

Clarkin: "Bien sûr que sur le banc quelqu'un aura une oreille à Toulon"

"Au rugby, quand on peut jouer des matches en mai, c'est bon signe, reconnaît le deuxième meilleur réalisateur du Top 14. La Coupe d'Europe, je l'ai jouée avec Castres, je sais ce que cela vaut. Cela peut nous apporter beaucoup de positif au niveau du club, ça peut faire grandir le club et même faire grandir les joueurs". Cette saison, l'Union est parvenue à quatre reprises à décrocher le bonus offensif, avec des prestations propres en conquête et des lancements de jeu étudiés. Mais là, la conjonction passe aussi par un coup de pouce à distance de Toulon, hôte d'un Stade Français en quête lui aussi d'un bonus, défensif. 

"Bien sûr que sur le banc quelqu'un aura une oreille à Toulon", confirme Clarkin. "Je pense que le stade sera au courant du score et réagira en temps et en heure au résultat de Paris à Toulon, de même Paris sera au courant de notre résultat", prédit Maynadier, pas prêt de lâcher le morceau. "On sait qu'on peut être en vacances samedi soir mais on a travaillé physiquement lundi pour faire trois semaines de plus. Si on s'arrête samedi, ce ne sera pas un coup d'arrêt mais on se dira qu'on a peut-être gâché une belle opportunité. Il faudra repartir à zéro l'an prochain". 

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