Privat: "Au rugby, il n'y a pas de note artistique"

Par Rugbyrama
  • Privat - Montpellier - Aout 2012
    Privat - Montpellier - Aout 2012
Publié le Mis à jour
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Joueur le plus expérimenté du Top 14, le deuxième ligne de Montpellier Thibault Privat analyse avec lucidité le succès référence décroché par son équipe face au Stade Toulousain (25-0).

Montpellier décroche son premier bonus offensif de la saison face au Stade toulousain… Un moment à part ?

Thibault PRIVAT: C’est vrai que cela nous fait vraiment plaisir de gagner un match de cette manière. L’équipe savait qu’elle pouvait réaliser de beaux mouvements, mais au final les seules données qui comptent sont la victoire et les points qu’elle vous apporte au classement. Au rugby, il n’y a pas de note artistique à l’issue d’une rencontre… Alors nous sommes avant tout heureux d’avoir décroché ce succès en nous montrant réalistes en attaque, même si le fait d’y être parvenu en affichant ce visage apporte toujours un sentiment positif particulier.

Quelles ont été les clés du succès pour le MHR ?

T.P.: Il n’y a pas de secret. Si Toulouse termine avec zéro point, c’est que nous avons su être disciplinés. Ce qui n’est pas habituellement une de nos plus grandes qualités… Et face à de telles écuries, si tu commences à concéder trop de pénalités et leur offres des occasions faciles de scorer, les choses deviennent très compliquées. Dimanche, c’est ce qui selon moi à fait la différence. Nous avons su être très agressifs défensivement, jouer à la limite sans la franchir.

Pensez-vous avoir marqué les esprits avec cette victoire référence, qui vous offre le fauteuil de dauphin derrière Toulon ?

T.P.: A mon sens, ce n’est pas sur une rencontre qu’on marque les esprits mais sur la durée. Je ne me permettrais donc pas de dire que nous sommes désormais au niveau de Toulouse parce qu’on les a battu chez nous. Il ne faut pas faire de raccourci, car il n’y a pas de logique ou de vérité qui s’appliquent de la sorte. Le championnat est un marathon et s’il faut bien entendu savourer ces instants de joie, il faut aussi savoir conserver de l’humilité pour trouver de la continuité dans nos résultats. C’est notre plus gros défi.

Vous parlez de continuité. Montpellier reste tout de même sur trois succès consécutifs (Brive, Bordeaux et Toulouse)… Un déclic s’est-il produit lors de ces neufs derniers jours ?

T.P.: Malgré le match nul de Toulon, la défaite à Biarritz, nous n’avons pas baissé les bras et c’est ce qui nous a permis de réagir pour enchaîner les succès. Maintenant, il ne faudrait pas les lever trop haut car la roue peut à nouveau vite tourner. L’équipe se déplace à Perpignan vendredi, avant de recevoir Clermont-Ferrand. Des oppositions périlleuses, qui sont toujours difficile à négocier. Alors, malgré un très beau match, nous devons garder les pieds sur terre, car le plus gros danger après ce type de victoire est de s’enflammer.

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