Tranier: "Le rugby va très vite vers le haut comme vers le bas"

  • Laurent Tranier, actuellement à la recherche d'un club - Photo PROVALE
    Laurent Tranier, actuellement à la recherche d'un club - Photo PROVALE
  • Laurent TRANIER - Lyon Biarritz - 24 mars 2012
    Laurent TRANIER - Lyon Biarritz - 24 mars 2012
  • Laurent Tranier, lors du stage organisé par Provale à Colomiers - Photo PROVALE
    Laurent Tranier, lors du stage organisé par Provale à Colomiers - Photo PROVALE
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En fin de contrat avec Lyon, Laurent Tranier n'a pu trouver de club pour la saison prochaine. L'ancien Biarrot est actuellement à Colomiers pour suivre le stage organisé par le syndicat Provale à destination des joueurs chômeurs. En attendant de rejoindre Angoulême, en Fédérale 1, où il espère "se reconstruire" pour pouvoir rebondir.

Quand avez-vous pris conscience que vous risquiez de ne pas trouver de club pour la saison prochaine ?

Laurent TRANIER: Je sortais de trois ans avec Lyon où je n'ai pas eu beaucoup de temps de jeu. Au début, je voulais tout donner pour accrocher quelque chose en Pro D2. Malgré quelques contacts, rien n'a abouti. Plus la fin de la période de mutations arrivait, plus des clubs de Fédérale 1 m'appelaient. Progressivement, je me suis dit que c'était terminé pour cette année.

Comment appréhendez-vous cette situation ?

L.T.: Ce sont des moments difficiles à vivre, y compris pour mes proches, pour ma femme et mon enfant. Nous avons fait nos cartons à Lyon sans connaître notre point de chute. Du coup, en attendant, nous sommes venus en vacances dans la famille, à Toulouse.

Quand on n'a pas de club, il arrive de se lever le matin sans savoir quoi faire... C'est là que l'on se rend vraiment compte...

Vous avez connu la Coupe d'Europe à Biarritz, où vous étiez l'un des jeunes à fort potentiel. A ce moment-là, pensiez-vous que vous pourriez un jour vous retrouver au chômage ?

L.T.: On a les yeux qui brillent quand on est sur le terrain tous les week-ends, qu'on enchaîne les matchs. Dans un coin de ma tête, je pensais à cette éventualité. Mais en fait, on ne se rend pas vraiment compte de la chance que l'on peut avoir. Parfois on râle, on a des coups de moins bien, on trouve que c'est dur, mais c'est quand même un bonheur d'être dans ce cocon. Quand on n'a pas de club, il arrive de se lever le matin sans savoir quoi faire... C'est là que l'on se rend vraiment compte...

Qu'étiez-vous venu chercher lors du stage organisé par Provale pour les joueurs chômeurs et qu'y avez-vous trouvé ?

L.T.: Des informations administratives, des opportunités pour la suite mais aussi une équipe, la possibilité de toucher le ballon et de travailler avec un groupe. C'est très sympa de la part de Colomiers de nous avoir accueillis. Cela permet de sortir de notre quotidien.

Laurent TRANIER - Lyon Biarritz - 24 mars 2012
Laurent TRANIER - Lyon Biarritz - 24 mars 2012

Comment s'écrit votre avenir ?

L.T.: Je me suis engagé avec Angoulême, mais je garde mon statut de chômeur pour des questions administratives. J'espère me relancer avec ce club qui vient de monter en Fédérale 1. Je me donne un an pour me reconstruire. J'ai avant tout besoin de ne plus penser à toute ces paperasseries, besoin de jouer, de reprendre du plaisir sur le terrain. Parce que le rugby est un métier mais c'est aussi un plaisir.

Envisagez-vous la possibilité de ne plus pouvoir évoluer dans un club pro ?

L.T.: On y pense forcément. Le rugby va très vite vers le haut comme vers le bas, et Provale offre d'ailleurs des opportunités pour entrer dans la vie active. Mais j'ai commencé à préparer ma reconversion il y a quelques temps déjà. J'ai créé une entreprise familiale de marquage publicitaire et de broderie à Toulouse. Si je ne peux plus vivre du rugby, je m'investirai davantage dans ce projet.

Laurent Tranier, lors du stage organisé par Provale à Colomiers - Photo PROVALE
Laurent Tranier, lors du stage organisé par Provale à Colomiers - Photo PROVALE
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