Des Toulousains heureux comme des vainqueurs

  • Joie Toulouse face au Stade français - 22 mars 2014
    Joie Toulouse face au Stade français - 22 mars 2014
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En quittant le Stade de France avec les deux points d’un match nul inespéré à la pause (27-8), les Toulousains se satisfont avant tout du scénario. Et de la confiance qu’il peut apporter avant deux matchs très importants, à Toulon et au Munster.

Sur la pelouse du Stade de France, les Toulousains ont pris le temps de savourer après le coup de sifflet final. S’offrant même un petit tour d’honneur, les Haut-Garonnais affichaient presque le visage d’un vainqueur à Paris. Il faut dire que le scénario épique de ce match nul (27-27) arraché sur un essai de Yohan Montès après la fin du temps réglementaire, a permis aux hommes de Guy Novès d’exulter sur la sirène ! Au terme d’une rencontre intense et animée - avec sept essais inscrits - c’est donc satisfait que le Stade toulousain quitte la capitale, à une semaine d’un nouveau gros déplacement, à Toulon.

Dix-neuf points de retard à la pause, aucun espoir

Avec une seule victoire à l’extérieur cette saison (à Biarritz, 6-16), Toulouse n’avait déjà pas les faveurs des bookmakers avant la rencontre. Que dire, alors, lorsque l’équipe est menée de 19 points à la mi-temps ? "Le match est perdu à la pause (27-8), analyse clairement Guy Novès. Jamais je ne peux penser que l’on est capable de revenir". Face à ce constat, forcément, le résultat donne le sourire au manger du Stade toulousain. "Le scénario de la deuxième période me satisfait totalement. […] Le résultat obtenu est mérité". Mais presque inespéré. "Certes, il n’y a pas de vainqueur, mais je suis fier de ce que l’on a vu sur le terrain", ajoute le technicien toulousain.

Pourtant bien entrés dans le match sur une grosse percée de leur ouvreur néo-zélandais d’entrée, les Toulousains ont d’abord connu une première mi-temps difficile. Avec, comme gros point noir: la défense, fatale (27 points encaissés). "On produit, mais nos erreurs sont exploités par le Stade français, souligne Jean-Marc Doussain, rentré à la quinzième en remplacement de Luke McAlister. Et puis on s’est rendu compte que l’on subissait trop. On ne remontait pas assez en défense". Guy Novès prolonge: "On a lâché trop vite en première, c’est dommage d’être aussi laxiste. Les mecs travaillent bien tous les jours, ils n’ont pas le droit de se relâcher".

De la confiance à tirer de la deuxième mi-temps

Au retour des vestiaires, les Toulousains se sont montrés plus appliqués. "On s’est dit qu’il fallait être meilleurs sur les un contre un en défense, mais finalement, on n’a pas eu trop à défendre en seconde mi-temps, parce que l’on a eu le ballon". L’apport du banc haut-garonnais n’est pas pour rien dans leur domination pendant les 40 dernières minutes. "Quand il y a Tekori, Picamoles, Steekamp et Tolofua qui rentrent, ça fait du bien !" avalise le jeune international français. Et de compléter: "Mentalement et physiquement". Mais aussi en confiance. "On a choisi de prendre des pénaltouches jusqu’au bout, preuve que l’équipe est ambitieuse", se félicite Guy Novès.

Alors qu’il s’apprête à enchaîner deux autres matchs de très haut-niveau, à Toulon puis au Munster, le scénario de ce match devrait justement apporter à l’état d’esprit de son groupe. Novès confirme: "On commence à rejouer au très haut niveau. On redevient ambitieux, on propose de niveau du jeu spectaculaire, et on peut être efficace". A condition de poursuivre dans cette direction, insiste Doussain. "On a les joueurs de qualité pour bien jouer au rugby, il faut garder cette rigueur. […] Puis il faut continuer à entreprendre et à tenir le ballon". Toute nuancée, la conclusion est donnée par son manager: "Il ne faut pas être trop rassuré, mais avoir cette confiance avec nous".

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