L'énorme frustration du Stade français

  • L'arrière du Stade français, Hugo Bonneval
    L'arrière du Stade français, Hugo Bonneval
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En encaissant un essai toulousain synonyme de match nul après la sirène, les Parisiens se disaient déçus et frustrés au moment d’analyser la rencontre dans les couloirs du Stade de France. Il faut dire, qu’après avoir mené 27-8 à la pause, ils avaient de quoi, à l’issue d’une seconde période où ils ont très peu tenu le cuir.

Ils sont rentrés les premiers au vestiaire. La mine triste. Après avoir mené pendant près de 80 minutes, les joueurs du Stade Français ont vu les Toulousains revenir, in extremis, pour décrocher un match nul inespéré dans ce Clasico de haut vol (27-27). Alors, forcément, au moment d’analyser le résultat, déception et frustration régnaient dans les rangs parisiens. Surtout face au scénario d’une rencontre menée 27-8 à la pause. Au-delà de prendre un petit coup sur la tête, les hommes de Gonzalo Quesada laissent aussi deux points s’envoler dans la course aux phases finales.

De la "frustration" face au scénario

"C’est une grosse déception, concède Jérôme Fillol, rentré à la 72e minute. On défend pendant 40 minutes, on les regarde jouer alors qu’on avait pris le jeu à notre compte en première période". Il évoque, comme son entraîneur, de la "frustration" face au scénario. Gonzalo Quesada: "Avant la rencontre, un match nul m’aurait peut-être satisfait. Mais là… On avait préparé ce match pour prendre des initiatives, pas pour les regarder jouer". Et de poursuivre la critique de la seconde mi-temps. "On leur rend trop facilement les ballons. Après deux temps de jeu, on ne sait pas quoi en faire".

Avec le retour au score des Toulousains après la sirène - sur un essai de Yohan Montès entre les perches - la déception n’en est que plus grande. Fillol revient sur ces derniers instants du match. "J’aurais préféré qu’ils marquent en coin, la transformation aurait été plus difficile". Allusion à l’essai non accordé à l’ailier Hosea Gear après vidéo, avant que l’arbitre ne revienne à l’avantage donné précédemment aux Haut-Garonnais. Au final, le Stade français s’est ainsi incliné 19-0 en deuxième période. "On s’attendait à une rébellion de leur part, insiste pourtant le demi de mêlée. Leur gros banc nous fait du mal. La moindre balle qu’on laisse à l’adversaire, surtout les Toulousains, à la fin c’est dur".

Après le Clasico, le derby francilien

S’il évoque une "mauvaise opération", Gonzalo Quesada n’est pas en colère pour autant. "Il n’y a rien à dire sur l’état d’esprit et l’engagement, affirme-t-il. Vous avez vu l’état dans lequel les joueurs se sont mis. Personne ne s’est échappé". Le technicien du Stade français retient, avant tout, la première mi-temps réaliste. "Il y a 19 points d’avance à la pause, c’est plutôt satisfaisant. On a mis en place ce qu’on a bossé pendant 40 minutes, et ça a payé". Jérôme Fillol est d’accord: "Mettre 27 points contre Toulouse en une mi-temps, ce n’est pas rien". "Maintenant, il va falloir savoir pourquoi on n’a su gérer la deuxième mi-temps différemment", prévient l’entraîneur.

Quesada espère finalement que ce résultat aura une vertu: permettre à ses troupes de rester focalisées sur le derby francilien, le week-end prochain, et ce "dès lundi". "Il faut se tourner vers le gros match de la semaine prochaine, positiver et redoubler d’efforts", avalise Fillol. La motivation devrait ainsi se décupler au cours de la semaine dans les rangs parisiens. "On s’est prouvé quelque chose sur le terrain, même si c’est plus dur en deuxième mi-temps. Il ne faut rien lâcher", demande Quesada. Son demi de mêlée, lui, n’oublie pas que le Stade français est toujours devant son adversaire du jour au classement. "Les Toulousains sont revenus dans la partie mais on l’est encore !", conclut-il.

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