Parisse: "Je ne pense pas être indispensable"

  • Sergio Parisse face à la presse lors de la reprise du Stade français - 10 juillet 2014
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  • Sergio Parisse face à Tom Palmer lors du match retour entre le Stade français et les London Wasps - 24 mai 2014
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  • Sergio Parisse et ses coéquipiers durant l'entraînement du Stade français - 10 juillet 2014
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Publié le Mis à jour
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Stakhanoviste des terrains et capitaine incontournable du Stade français, Sergio Parisse n’a qu’un objectif en tête : une qualification en phase finale du Top 14. L’international italien a bien conscience que son équipe, et notamment les jeunes, doivent désormais prendre leurs responsabilités…

Êtes-vous surpris par la fraîcheur mentale du groupe après une fin de saison particulièrement éprouvante ?

Sergio PARISSE: On ne l’oublie pas mais cela fait partie du passé. Personnellement, je suis content d’avoir eu quelques semaines de repos et d’avoir pris la décision de ne pas partir en tournée avec l’équipe nationale d’Italie. C’est la première fois dans ma carrière que je ne participe pas aux tests d’été. Je me sens mieux reposé et mon envie d’entamer la saison est grande.

Avoir renoncé à cette tournée signifie-t-il que vous souhaitez vous consacrer davantage à votre club ?

S.P.: Pas forcément, je n’ai pas renoncé à jouer avec l’équipe nationale. C’est une décision prise avec Jacques Brunel (le sélectionneur de l’Italie, ndlr) et le Stade français. J’ai eu une succession de blessures après le Tournoi des Six Nations qui m’ont fait manquer des rendez-vous importants en Top 14, des matches clés contre le Stade toulousain (match nul 27-27) et le Racing Métro 92 (défaite 22-32) qui nous ont couté une place en phase finale. Et dans l’optique de la Coupe du monde 2015, c’était le moment idéal pour souffler, laisser la place aux jeunes et permettre à Jacques Brunel d’étudier d’autres options à mon poste (numéro 8).

C’est la première fois dans ma carrière que je ne participe pas aux tests d’été. Je me sens mieux reposé et mon envie d’entamer la saison est grande

Vos problèmes de dos sont donc derrière vous ?

S.P.: A presque 31 ans, mon dos est toujours le même. Avant de commencer la préparation avec le club, j’ai eu la possibilité de faire une semaine de tests à Milan où l’on a vu que l’hernie était moins enflammée. Les sensations sont bonnes mais il faut que je gère bien évidemment mon physique. Il y a certainement beaucoup d’exercices de musculation que je ne pourrais plus faire mais le plus important reste d’être performant au niveau du rugby.

Sergio Parisse face à Tom Palmer lors du match retour entre le Stade français et les London Wasps - 24 mai 2014
Sergio Parisse face à Tom Palmer lors du match retour entre le Stade français et les London Wasps - 24 mai 2014

En tant que capitaine, avez-vous insisté auprès de vos coéquipiers sur l’importance de cette saison et d’une qualification en phase finale ?

S.P.: Je pense que c’est clair pour tout le monde même si on ne peut pas se comparer à un club comme Toulon. Notre philosophie est différente. A l’issue du barrage perdu face aux Wasps, on a tous quitté le club extrêmement déçu. Depuis le premier jour d’entraînement, l’objectif est de se qualifier dans les six même si on ne sera pas l’équipe que tout le monde attendra cette année. Après, que les supporters et les journalistes y croient ou pas, sincèrement j’en ai rien à foutre (sic). La déception fut grande la saison passée. On a failli et on en a bien conscience. On doit prendre nos responsabilités et se battre. Depuis le temps que je suis au club, on a rarement travaillé dans la continuité avec un staff. Je pense que Gonzalo Quesada (le directeur sportif, ndlr) et son staff ont fait un très bon job et ce serait dommage de tout remettre en questions même si ce n’est pas encore suffisant pour le club.

On a failli et on en a bien conscience. On doit prendre nos responsabilités et se battre

Votre équipe ne manque-t-elle pas de grinta dans les moments difficiles ?

S.P.: Il y a eu un moment charnière après le Tounoi des Six Nations où on a laissé des points précieux. On n’avait pas le droit de prendre seulement deux points sur deux matches à domicile mais ce n’est pas un manque de grinta. On a joué notre saison à ce moment-là. Pour le barrage face aux Wasps, c’est une immense frustration dans la mesure où l’on passe complètement à côté de notre match retour. Mais on n’est pas là pour pleurer. On a fait notre mea culpa.

On dit souvent que le visage du Stade français n’est pas le même quand vous êtes absent. Ne faut-il pas responsabiliser d’autres joueurs ?

S.P.: Ma présence au club et dans l’équipe est peut-être importante parce que cela fait longtemps que je suis ici et que l’équipe est assez jeune. Mais si l’on regarde tous les joueurs sélectionnés en équipe de France (Hugo Bonneval, Jules Plisson, Antoine Burban, Alexandre Flanquart, Rabah Slimani, ndlr), c’est la démonstration que le Stade français forme de jeunes joueurs qui ont le potentiel pour arriver jusqu’à la Coupe du monde. Ma présence leur donne peut-être un peu plus de sérénité. J’essaye de partager cette expérience avec Pascal Papé et Julien Dupuy mais je ne pense pas être indispensable. 

Sergio Parisse et ses coéquipiers durant l'entraînement du Stade français - 10 juillet 2014
Sergio Parisse et ses coéquipiers durant l'entraînement du Stade français - 10 juillet 2014
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