Perpignan: Le président Rivière envisage un bon coup de balai

  • François Rivière - Perpignan - Aout 2013
    François Rivière - Perpignan - Aout 2013
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Si mathématiquement le sort de l’Usap n’est pas scellé, le maintien en Top 14 ressemble à une mission impossible. Pourtant en coulisses on a déjà tiré les premiers enseignements et le Président Rivière entend que tout le monde regarde dans la même direction.

Les cendres sont encore chaudes que déjà il faut penser à l’avenir… Mais de quoi sera-t-il fait cet avenir pour Perpignan ? Peut-être d’un passage par le Pro D2 ce qui fait dire que cinq ans après touché du bois (Brennus en 2009 puis finale en 2010), l’Usap se réveille avec une grosse gueule de bois… Depuis plusieurs semaines l’équipe dirigeante a cherché à établir les raisons de cette lente mais inexorable glissade. Lundi soir, sur France Bleu Roussillon, le directeur général Sylvain Deroeux de l’Usap a apporté quelques réponses. "On a parfois eu l’impression que le temps s’était arrêté après le titre de 2009: certains ont pensé que ce qui avait marché une année remarcherait forcément les années suivantes. Pourtant le rugby d’il y a cinq ans n’est plus le même qu’aujourd’hui, notamment sur le plan économique. Le club court après l’équilibre de son budget depuis l’année du titre. Notre budget a peu augmenté depuis 2009 alors que dans certains clubs il a doublé".

Pour mémoire, l’Usap a été champione avec un budget de 13.4 millions d’€ ; en cinq ans ce chiffre est péniblement grimpé jusqu’à 15 millions d’€… A Toulouse il a bondi sur la même période de 21 millions à 35 millions d’€… Un dernier chiffre enfin qui ne consolera pas les Catalans mais qui peut expliquer la débâcle: sur la période 2009-2014, Biarritz est l’équipe de Top 14, (hormis l’Usap) dont le budget a le moins progressé ; on connait la suite… Bien sûr il existe des contres vérités: Castres, champion 2013, avec un budget moyen ou encore Brive et l’UBB moins "riches" que l’Usap mais qui se maintiennent. La faute de Perpignan, c’est de ne pas avoir réussi à faire aussi bien avec moins. "Nous avons vu partir successivement  Chouly, Mermoz, Mas, Planté et aujourd’hui Guirado et Vahaamahina car nous n’avons pas les moyens de lutter sur le plan financier, regrette l’ancien capitaine de l’Usap. Les Catalans se sont ensuite trouvés dans un drôle de paradoxe: pour lutter en Top 14, le club avait besoin de joueurs aguerris et a porté son choix vers des internationaux étrangers, ceux-là même qui ont manqué durant la tournée de novembre et le Tournoi des 6 Nations…

Une remise à plat début mai

Alors quoi qu’il advienne au soir de la 26e et dernière journée, il y aura des changements à Perpignan. "Début mai, je vais proposer un projet au club, une sorte de contrat de confiance et ne resteront à l’Usap que ceux qui feront une analyse sincère et honnête des erreurs commises ; ne resteront au club que ceux qui accepteront de suivre la stratégie choisie, nous a assuré avec fermeté le président François Rivière. Il y a eu des dysfonctionnements cette saison c’est pourquoi il ne faut pas se mentir, ni à nous ni à ceux qui nous soutiennent. Nous ne ferons pas l’économie d’une analyse profonde".

Touché mais pas coulé, l’homme fort de l’Usap nous a avoué avoir trouvé une situation économique délicate lorsqu’il est arrivé il y a huit mois. "C’est vrai qu’il était peut-être compliqué de faire beaucoup mieux dans ce contexte mais peu importe finalement les erreurs du passé: l’objectif aujourd’hui est d’assainir le club, peu importe l’issue de la saison. Et je n’oublie pas qu’il reste un match au cours duquel nous jouerons notre peau et pour lequel il faudra faire preuve de fierté". L’espoir est certes tenu mais il a au moins le mérite d’exister…   

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