Mérin: "L'Aviron ne va pas être relégué financièrement"

  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

Manu Mérin l'assure: il n'y a pas de souci financier à l'Aviron. Le président de Bayonne demande même à ce qu'on le laisse tranquille pour travailler...

Manu Mérin est arrivée il y a vingt jours à la tête de l’Aviron bayonnais, un club en difficulté sportive sur lequel plane également des doutes quant à sa viabilité économique. Les bruits de départ de joueurs comme Puricelli et Brett qui possèdent pourtant encore un an de contrat avec Bayonne ne font que renforcer cette impression de difficulté. Face à ces informations qu’il ne confirme pas, le président Manu Mérin se montre remonté, notamment envers la presse.

N’allez pas trop le chatouiller, le président bayonnais est actuellement sensible de l’épiderme. "Je vais être très clair. J’en ai vraiment assez notamment de la presse locale qui cherche des réponses que nous n’avons pas nous-mêmes. Est-ce que vous allez être en difficulté financière ? Est-ce que Philippe Neys est parti pour telle ou telle raison ? On s’est expliqué, mais ça ne suffit pas. J’ai l’impression qu’il faut que ça flingue. La semaine dernière il y avait l’assemblée générale de la ligue. L’an dernier, en cumulé, il y avait 22 millions d’euros de déficit de l’ensemble des clubs du Top 14. On vient me voir aujourd’hui me demander est-ce qu’il y a dans quatre mois la possibilité d’un déficit ? Mais qu’on arrête de nous embêter là-dessus. Alain Afflelou s’est exprimé. Il a émis le souhait de retirer une part importante (3 millions sur 4). Je suis en contact permanent avec lui pour essayer que ça se passe le mieux possible financièrement".

Tant qu’on n’a pas de résultat sportifs, on ne peut pas être respecté

Sur le terrain, les joueurs bayonnais ont manqué une occasion unique de faire un grand pas vers le maintien en s’inclinant face à Bordeaux Bègles à domicile alors que dans le même temps, Oyonnax s’inclinait chez lui contre Montpellier. "En ne prenant qu’un point samedi on se tire une balle dans le pied, juge Manu Mérin. On a l’art de maintenir le suspense jusqu’au bout. Si on avait gagné samedi, on avait un joker. Mais avec des si..." Dans ce climat, le président de l’Aviron tente de ramener "un peu de sérénité" et "d’humanisme" dans le club. L’homme aime observer et analyser avant de prendre des décisions. Mais lorsqu’on est à la tête de l’AvironbBayonnais, le temps est un luxe qu’aucun de ces prédécesseurs n’a eu. Manu Mérin en appelle alors au rassemblement de la famille bayonnaise pour faire face à l’urgence. Il affirme sa confiance en "un groupe de joueurs de valeurs", "aux salariés du club, des gens compétents et dévoués" sur lesquels il peut "s’appuyer", et sur un actionnariat "prêt à aider le club financièrement s’il en avait besoin". "Tout ça est plus que positif et me donne une grande force", insiste le président.

Histoire de souder un peu plus l’ensemble des forces bayonnaises, rien de mieux que d’identifier un ennemi. Manu Mérin insiste donc sur cette presse trop suspicieuse. "Qu’elle soit critique sur les choix tactiques, envers les joueurs, les entraîneurs, les dirigeants, c’est normal. Mais qu’on nous laisse travailler un peu. On ne va pas être relégué financièrement. Les capitaux propres déterminent les difficultés. Ceux de notre club sont confortables. Il y a des actionnaires, il n’y a pas qu’Alain Afflelou, sur qui on pourra compter. Est-ce que vous connaissez un club qui boucle son budget facilement ? L’Aviron bayonnais n’est pas différent des autres, ni plus ni moins. On est comme tous les clubs qui font des pirouettes pour essayer de boucler un budget. Quoi qu’il arrive à la fin de la saison, c’est le sportif qui déterminera notre position, pas le financier". "Tant qu’on n’a pas de résultat sportifs, on ne peut pas être respecté. Si on a le bonheur d’y arriver, je peux vous dire que l’Aviron bayonnais se fera par la suite respecté de tout le monde", conclut Manu Mérin.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?