Les bonnes surprises du Top 14

  • Sisaro Koyamaibole - brive montpellier - 26 juillet 2013
    Sisaro Koyamaibole - brive montpellier - 26 juillet 2013
Publié le Mis à jour
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Les bilans de Brive ou Grenoble, les performances de Ferreira ou Hook, la merveille de Jean-Bouin ou la magie de Charles-Mathon... Voici quelques sensations du début de saison en Top 14.

L'affirmation Brive :

C'est la sensation du début de saison. On promettait l'enfer aux Corréziens pour leur retour dans l'élite après une année de purgatoire en Pro D2... Invaincus à domicile, les hommes de Nicolas Godignon se sont notamment offerts le luxe d'infliger des corrections au champion de France castrais (34-0) ou à Perpignan (31-6) avant de dominer logiquement le grand Stade toulousain (25-13). Emmené par un Sisa Koyamaibole stratosphérique, avec cinq victoires au compteur et un match nul glané à quatorze à Grenoble (12-12), le CABCL pointe aujourd'hui à la huitième place. Et la prochaine réception de la lanterne rouge biarrote pourrait même permettre au club briviste de s'immiscer parmi les six premiers.

La confirmation Grenoble :

Certes, Grenoble a terminé le dernier exercice à la onzième place du classement. Mais la chute iséroise dans la deuxième partie de tableau était dûe à une phase retour éprouvante pour les promus... Car auparavant, le FCG était l'énorme surprise du championnat, capable de faire tomber tous les cadors chez lui et de prendre position parmi les qualifiés pour les phases finales. On aurait pu se dire que l'équipe de Fabrice Landreau ne bénéficierait plus de l'effet de surprise cette saison... Tant pis ! Les Grenoblois ont remis le couvert. Et de quelle manière ! Avec deux victoires et un bonus défensif, ils présentent le meilleur bilan à l'extérieur et n'ont lâché que deux points à domicile face à Brive. Solidement accrochés à la septième place, les Isérois restent à l'affut.

Le suspense à tous les étages :

C'est un championnat passionnant que ce cru 2013-2014. A tous les niveaux. Depuis sa création, jamais le Top 14 n'avait été aussi serré. D'abord en tête puisqu'à ce jour, deux clubs se partagent la première place, à savoir Toulon et Montpellier. Sans compter que trois équipes suivent à seulement un point (Clermont, Toulouse et le Stade français). En bas de classement, si Biarritz est actuellement distancé, on retrouve trois formations à égalité de points aux onzième, douzième et treizième places (Bordeaux-Bègles, Bayonne et Oyonnax). A noter enfin – chiffre le plus éloquent -, qu'ils ne sont pas moins de cinq à se tenir en deux points entre la sixième et la dixième places (Perpignan, Grenoble, Brive, le Racing-Metro et Castres). Cela explique en partie le peu de succès à l'extérieur en onze journées (neuf).

Oyonnax... à domicile :

Si le promu de l'Ain pointe actuellement en position de relégable, c'est uniquement dû à un famélique bilan à l'extérieur (cinq défaites). Car à Charles-Mathon, les hommes de Christophe Urios ont déjà réussi la performance remarquable de faire tomber trois ténors de ce Top 14. En effet, tour à tour, le vice-champion d'Europe clermontois, le champion de France castrais et le champion d'Europe toulonnais ont tous été battus à Oyonnax. Rien que cela. Une souveraineté sur leurs terres qui permet aux coéquipiers de Joe El-Adb de présenter une première partie de saison plutôt positive (malgré la treizième place) et de croire en un avenir doré.

Le recrutement de Schalk Ferreira :

Autant le dire, en Afrique du Sud, Schalk Ferreira, s'il n'est pas un quasi-inconnu, n'était pas réputé comme une terreur avant de débarquer à Toulouse en septembre en qualité de joker médical de Vasil Kakovin. On craignait même le pire pour la mêlée stadiste... En seulement quelques semaines, l'intéressé a mis tout le monde d'accord. Excellent en mêlée fermée et particulièrement actif et habile dans le jeu courant, l'ancien pilier gauche des Southern Kings s'est révélé comme la bonne pioche du recrutement toulousain. Au point de concurrencer sérieusement l'un de ses compatriotes, le Springbok Gürthro Steenkamp, pourtant considéré comme l'un des meilleurs spécialistes du monde à son poste.

Le replacement de James Hook :

On a tellement parlé de l'arrivée de Camille Lopez à Perpignan qu'on en oubliait presque à quel point James Hook avait été décisif en Catalogne ces deux dernières saisons. Avec le recrutement du Bordelais, le Gallois devait passer au second plan. D'abord car il allait être replacé à l'arrière. Ensuite car c'est le néo-Bleu qui devait être chargé de mener le jeu usapiste. Ce fut l'effet inverse. Depuis trois mois, Hook brille avec le numéro quinze dans le dos et endosse avec talent le numéro dix quand le besoin s'en fait sentir. Toujours aussi performant au pied et particulièrement inspiré ballon en mains, il est le vrai leader d'un Perpignan encore en recherche de constance.

Le stade Jean-Bouin :

C'est un véritable bijou que s'est offert le Stade français. Les travaux ont duré, obligeant le club parisien à évoluer trop longtemps dans un soporifique Charléty... Mais quand on voit le résultat, il y avait de quoi se montrer patient. Projet lancé sous la présidence de Max Guazzini, le nouveau stade Jean-Bouin se révèle être une merveille d'architecture, inaugurée pour la réception de Biarritz. Le genre d'outil qui doit permettre à l'équipe de la capitale de grandir et se retrouver son lustre d'antan. En tout cas pour le nouveau président Thomas Savare, qui a déjà injecté de nombreux millions d'euros dans le sauvetage du club, d'assouvir ses rêves de grandeur.

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