Le doublé, sortie rêvée avant la postérité pour Sir Jonny

  • Jonny Wilkinson  Delon Armitage - Toulon-Saracens - 24 mai 2014
    Jonny Wilkinson Delon Armitage - Toulon-Saracens - 24 mai 2014
  • Jonny Wilkinson - Toulon-Saracens - 24 mai 2014
    Jonny Wilkinson - Toulon-Saracens - 24 mai 2014
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Jonny Wilkinson joue ce samedi contre Castres son dernier match de rugby. L'épilogue d'une carrière monumentale que les joueurs et le staff du RCT entendent honorer par un Bouclier de Brennus. À Toulon, lui offrir la plus belle des sorties est même devenue une mission parallèle.

Profitez bien de Jonny Wilkinson ! Samedi soir, sur les coups de 23h, il faudra parler au passé de la carrière de joueur de l'ouvreur le plus emblématique de l'histoire du rugby anglais. Dix-sept ans durant lesquels le surdoué du ballon ovale a forgé saison après saison son statut d’icône absolue de son sport. Avec lui, c'est toute une page du rugby professionnel qui se tourne: Coupe du monde, VI Nations, H Cup, Premiership, Top 14... autant de compétitions qu'il a marqué de son empreinte et de son génial pied gauche. Il régnera donc forcément une atmosphère particulière lors de cette finale où le rugby verra briller une dernière fois une de ses plus belles étoiles.

Fidèle à lui-même, le premier concerné assure que les souvenirs ne viendront pas perturber son approche du match. Pour lui, rien n'a changé cette semaine et ne changera au moment de salir une dernière fois ses crampons. "Ce sera bien après ma carrière de faire un retour sur ce que j'ai fait durant ces années. Mais tant que je suis joueur, le passé est le passé et j'essaie de me concentrer uniquement sur le match à venir. Ma carrière a toujours tourné autour de l'équipe pour laquelle j'ai joué et je n'ai pas changé ça cette semaine. Le plus important pour moi est que je joue mon rôle dans cette équipe, que je donne mon maximum pour des mecs comme Carl Hayman ou Steffon Armitage".

Wilkinson: "Je me sens comme un imposteur"

Cette modestie, parfois poussée à l'extrême, c'est la marque de fabrique du joueur, aussi ce qui lui a toujours attiré la sympathie et le respect, rarement les critiques. Une aura qui semble encore aujourd'hui l'étonner et même le gêner. "J'ai été dans ma carrière trop soutenu et supporté par les gens. Ils m'ont témoigné trop de respect et c'est difficile pour moi d'en parler car je me sens comme un imposteur. Je vois ce que font mes coéquipiers et les autres joueurs des autres équipes et je trouve bizarre que les gens continuent à me supporter autant. J'ai la chance de faire un boulot qui est ma passion. De temps en temps j'ai honte et je n'en parle pas trop. Tout ce que je veux faire maintenant, c'est de redonner un peu de tout ce que les gens m'ont donné dans ma carrière".

Et quoi de plus beau que de terminer sur un doublé Coupe d'Europe-championnat que seul le Stade toulousain en France a réussi à décrocher, aux balbutiements de l'ère professionnelle (1996). Le RCT dans son ensemble s'en est même fait une quête quasi-sacrée. "Nous avons tous une part de responsabilité pour qu'à la fin du match, s'il pleure, ce ne soit que des larmes de joie", annonce le président Mourad Boudjellal.

Joueurs comme staff assure avoir grandi au contact de Wilkinson durant ses cinq années toulonnaises. Longtemps son cauchemar lorsqu'il était sélectionneur du XV de France, Bernard Laporte y est lui aussi allé de son hommage personnel, pour celui qu'il disait cette semaine être au rugby anglais ce que Zinedine Zidane fut au football français. "Pendant huit ans, lorsque j'étais le sélectionneur du XV de France et qu'on me parlait de Jonny, c'était évidemment terrible. Aujourd'hui, je me sens rassuré lorsqu'il monte dans le même bus que moi. Cela a été un honneur de l'entraîner. Si je suis revenu dans le rugby, c'est grâce à des mecs comme ça. Quand on te dit que tu vas diriger des joueurs comme Jonny, Bakkies... contre qui tu as ferraillé pendant des années, qui étaient des joueurs cibles puisque les meilleurs de leur équipe, c'est évident que c'est un grand honneur". Zidane avait lui aussi terminé sa carrière sur une finale, de Coupe du monde, qu'il avait perdue. Côté varois, on espère évidemment que le CO ne prendra pas des allures d'Italie pour contrarier l'épilogue de la légende Jonny Wilkinson.

Jonny Wilkinson - Toulon-Saracens - 24 mai 2014
Jonny Wilkinson - Toulon-Saracens - 24 mai 2014
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