Toulon, la victoire de la sérénité

Par Rugbyrama
  • Delon ARMITAGE - Toulon Castres - 31 mai 2014
    Delon ARMITAGE - Toulon Castres - 31 mai 2014
  • Mathieu BASTAREAUD avec les supporters toulonnais - 31 mai 2014
    Mathieu BASTAREAUD avec les supporters toulonnais - 31 mai 2014
Publié le Mis à jour
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Sûrs de leurs capacités, les Toulonnais n’ont une nouvelle fois pas tremblé samedi soir, en finale du Top 14. Basés sur une défense et une mêlée solides, les hommes de Bernard Laporte n’ont jamais douté contre Castres (18-10), même lorsqu’ils étaient menés. Un scénario semblable à celui de la finale de H Cup, et synonyme de leur plus grande force en cette fin d’année: la sérénité.

Ils auraient pu s’inquiéter. Pourtant, jamais les Toulonnais ne se sont affolés. Dominateurs mais menés au score, les hommes de Bernard Laporte ont pris leur temps en finale du Top 14, samedi soir. Alors qu’ils manquaient de réalisme malgré une bonne entame, les Varois ont d’abord vu les Castrais inscrire leurs sept premiers points (3-7, 12e) sur leur première incursion dans les 22 mètres du RCT. Mathieu Bastareaud livre son ressenti. "En début de match, on avançait, on sentait qu’on avait quand même un ascendant physique sur eux mais toujours le dernier geste, un petit en-avant, leur permettait d’exploiter les contres à merveille. C’était assez frustrant mais je pense qu’après l’essai on n’a pas paniqué, on s’est dit qu’on allait trouver la solution".

Tillous-Borde: "On savait qu’on allait revenir" 

Un scénario similaire à celui de la finale de H Cup, une semaine plus tôt, dans la physionomie de la rencontre. A Cardiff, les Toulonnais n’ont été menés que 3-0, mais ils avaient subi en début de match. "Les Saracens ont envoyé pendant vingt minutes, se souvient Sébastien Tillous-Borde. On est resté serein, on ne s’est jamais affolé. Ce (samedi) soir, c’est pareil. On prend un essai en contre, qu’ils ont bien joué d’ailleurs. Mais on savait qu’on allait revenir dans le match". Si, en finale de Coupe d’Europe, c’est l’essai de Matt Giteau qui avait redonné l’avantage aux siens sur une magnifique inspiration personnelle, en finale du Top 14, c’est le pied de Wilkinson qui a permis à sa formation de repasser devant avec un superbe drop du pied droit juste avant la pause (12-10, 36e).

Une assurance qui ne veut pas dire que les Toulonnais ne connaissent pas la pression, mais plutôt qu’ils ont bien compris comment s’en servir. "C’est une finale donc forcément, c’était quand même assez tendu en début de match, remarque le centre Bastaraud. Après, je pense que ça a été notre force aussi cette saison. Même la semaine dernière, on attaque la finale sous pression, et puis on arrive à maîtriser et à renverser la vapeur. C’est ce qui s’est passé aujourd’hui". C’est bien là la différence principale avec la saison passée où, une semaine après la victoire européenne contre Clermont, les Varois avaient pris l’eau contre le Castres olympique. "C’est sûr que par rapport à l’année dernière, on avait besoin de faire un autre match, confirme le demi de mêlée Tillous-Borde. Dans l’engagement physique on avait été battus, et cette année ça a été le contraire".

Bastareaud: "On a assumé nos responsabilités, on l’a fait" 

Pour rester concentrés et appliqués, les Varois ont parfaitement su s’appuyer sur leurs forces. Mathieu Bastaraud, touché par une petite fracture au nez, enchaîne: "On les a poussés à la faute. Ce qui est plutôt rare pour Castres qui est une équipe très disciplinée. Mais on a appliqué le plan de jeu. […] On savait que c’était réalisable, que c’était entre nos mains. L’important, c’était de ne pas paniquer". Une conquête solide (avec notamment trois pénalités récupérées en mêlée), une défense agressive et un contest de tous les instants dans les rucks ont finalement permis aux joueurs du RCT de faire déjouer leurs adversaires tarnais, comme les Saracens, sept jours plus tôt. ‘No scrum, no win’, l’adage vénéré par Bernard Laporte n’y est pas pour rien. "On comptait les marquer en mêlée, avalise Tillous-Borde. Ça a été plutôt bien. […] On a été très costaud devant ce week-end. C’est très bien, parce que sans mêlée, tu ne gagnes pas ce match". Pour sa part, le centre international insiste sur la défense. "On a essayé de bien communiquer parce que Castres c’est du costaud".

Une sérénité que les Toulonnais ont acquis année après année, au fil de leurs expériences. "Il y en a encore plus que la saison dernière, c’est sûr, et ça nous permet de gagner les matchs, insiste le demi de mêlée. Ça fait trois ans qu’on fait toutes les finales. Le groupe a vécu sa sixième ce soir. Donc il y avait plus d’expérience collective, et je pense que ça fait la différence". Sûrs d’eux en fin de saison, les Toulonnais ont parfaitement su se relancer cette année après un mois de janvier compliqué, pour aller chercher ce superbe doublé avec, aussi, l’apport en fraîcheur de plusieurs retours de blessures. "C’est vrai que le doublé, on en a beaucoup plus parlé que l’année dernière, conclut Mathieu Bastareaud qui reconnaissait un rêve de gosse. On a plus assumé nos responsabilités, on l’a fait. C’est génial !".

Mathieu BASTAREAUD avec les supporters toulonnais - 31 mai 2014
Mathieu BASTAREAUD avec les supporters toulonnais - 31 mai 2014
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