Laporte: "On ressent qu'on a beaucoup plus de fraîcheur"

Par Rugbyrama
  • Bernard Laporte, le manager de Toulon
    Bernard Laporte, le manager de Toulon
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Le manager du RCT, Bernard Laporte, estime que son équipe est dans de bien meilleures dispositions que la saison passée, notamment au niveau de "la fraîcheur", avant de retrouver Castres en finale du Top 14.

Qu'avez-vous appris de la finale de l'an dernier qui vous permettra cette fois de l'emporter ?

Bernard LAPORTE: Le sport, ce n'est pas rationnel, pas autant que vous le pensez. Ce qu'on a appris de l'an dernier c'est qu'on avait joué contre une équipe de Castres qui avait été meilleure que nous. Ce n'est pas ma façon de faire de trouver des artifices en oubliant l'adversaire. Castres, depuis 15 ans, ils sont en quarts de finale, en demi-finales, en finale où ils gagnent. Ce serait prétentieux de notre part de dire qu'on était fatigué, qu'on était çi, ça... Après, on ressent qu'on a beaucoup plus de fraîcheur. L'an dernier on avait beaucoup moins tourné devant aussi. La fin de saison avait été difficile, et lors du dernier match on avait manqué un peu d'énergie. Cette année on a eu en revanche des aléas que l'on n'avait pas vécus l'an dernier, c'est-à-dire beaucoup de blessés devant et donc des joueurs qui sont revenus plus tard, avec plus de fraîcheur.

On peut parler de revanche ?

B.L: Pour moi, il n'y a pas d'esprit de revanche. Oui, ce sont les deux mêmes clubs, mais il y a des circonstances qui font que ça change. Il y a des entraîneurs qui ne sont plus là, des joueurs qui ne sont plus là. Pour nous, c'est l'aboutissement d'une saison, une finale à gagner, c'est tout. Si on prenait ça comme une revanche, ça donnerait une mauvaise énergie.

Pendant 8 ans, quand on me parlait de Jonny Wilkinson, comprenez bien que c'était terrible

Peut-être que le titre européen face aux Saracens a aussi été mieux digéré que l'an passé ?

B.L: Oui, on en a parlé avec Jonny (Wilkinson) le lendemain du match (de Coupe d'Europe samedi dernier). L'émotion était la même que l'année dernière, mais on était aussi plus tranquille, on l'avait déjà vécu. Bien sûr qu'il y avait de la joie, il y en a toujours quand tu gagnes un titre européen. Mais l'an dernier, c'était l'aboutissement d'un groupe, c'était pas évident, un peu surnaturel: c'était la deuxième fois que cette équipe jouait la compétition. Il y avait eu une explosion de joie énorme, plus d'euphorie. Il y a moins d'euphorie cette fois.

Q: Cette finale marquera aussi les adieux de Jonny Wilkinson, d'abord votre adversaire lorsque vous étiez sélectionneur du XV de France, maintenant votre joueur...

B.L: Pendant 8 ans (de 1999 à 2007, ndlr), quand on me parlait de Jonny Wilkinson, comprenez bien que c'était terrible. Au soir de la demi-finale de Coupe du monde perdue ici même en 2007, si on m'avait dit qu'un jour j'entraînerais Jonny Wilkinson.... Si jamais je suis revenu dans le rugby (en 2011), c'est grâce à des mecs comme ça. Je préfère qu'il monte dans le même bus que moi, je me sens plus tranquille. Pour moi, ça aura été un grand privilère de l'entraîner mais c'est surtout un honneur pour ses coéquipiers. Car rien ne remplace le jeu.

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