Tales: "On arrive à faire des choses incroyables quand on ne nous attend pas"

  • Rémi Tales, ouvreur et capitaine de Castres
    Rémi Tales, ouvreur et capitaine de Castres
  • Rémi Tales - Montpellier-Castres olympique - 17 mai 2014
    Rémi Tales - Montpellier-Castres olympique - 17 mai 2014
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Grand artisan du titre du CO l'an dernier, avec deux drops victorieux lors de la dernière finale, Rémi Tales s'apprête une nouvelle fois à croiser le fer avec le RCT. Mais contrairement à l'an dernier, le capitaine tarnais et son équipe ont un Bouclier de Brennus à défendre.

Après avoir cravaché pour terminer sixième, le CO atteint une nouvelle fois un stade où on ne l'attendait pas forcément…

Rémi TALES: On s'est dit qu'on avait une chance énorme d'avoir terminé dans les six premiers et qu'il fallait continuer de la saisir. On s'est dit aussi qu'on n'avait plus rien à perdre. C'est quand le CO est au pied du mur qu'il est le meilleur. On arrive à faire des choses incroyables quand on ne nous attend pas et j'espère que ce sera la même chose samedi.

Quel a été l'apport du nouveau staff dans cette nouvelle saison aboutie de Castres ?

R.T: Je pense qu'il s'est appuyé sur ce qui avait été fait pendant quatre ans par les deux Laurent (Travers et Labit, ndlr). Il a apporté sa patte et je crois que nous sommes plus complets que l'année dernière. Le groupe a encore mûri et a pris de l'expérience par rapport au titre de champion de France. Cela nous a servi dans les moments chauds pendant les phases finales.

Au-delà de la qualité technique et physique des joueurs, on a l'impression que votre équipe a ce quelque chose en plus qui relève presque de l'irrationnel…

R.T: C'est vrai qu'on est un peu paradoxal. On arrive à faire de très gros matchs comme des matchs où on se demande où sont passés les joueurs. Je ne sais pas trop comment le décrire. Nous sommes une bande de copains, on vit bien ensemble et dans les moments chauds, quand un joueur rate un geste où un placage, il sait que son coéquipier sera là pour rattraper l'erreur. S'il n'y avait pas cette entente entre nous et cette envie de se donner pour l'autre, on ne pourrait en être où nous en sommes aujourd'hui. Quand nous ne sommes pas tous sur la même longueur d'onde, c'est là que nous passons à côté de nos matchs.

Votre rôle de capitaine vous amène t-il à mettre en garde les plus jeunes contre la possibilité de jouer le match avant dans leur tête et de s'éparpiller ?

R.T: C'est exactement notre rôle à nous, les plus anciens. Maintenant, il n'y a pas beaucoup de ces jeunes qui n'ont pas connu le titre de l'an dernier. On sait comment cela va se passer et on sait peut-être mieux l'aborder, même si nous avions quand même eu le Bouclier. Cela nous a permis de rester calme durant la semaine et de ne pas trop se focaliser sur ce match et le jouer avant le coup d'envoi.

La possibilité d'arracher le Brennus une année de plus nous donne une force supplémentaire

L'an dernier, vos entraîneurs de l'époque ont beaucoup utilisé le levier de l'outsider qu'on n'attend pas pour vous motiver. Quel a été celui de cette année ?

R.T: Par rapport à l'année dernière, c'est vraiment la défense de notre Bouclier de Brennus. On sait tout le travail qu'il faut pour l'atteindre et le rêve que c'est de l'avoir une fois. La possibilité de l'arracher une année de plus nous donne une force supplémentaire. C'est ça qui nous anime et nous fait nous surpasser sur le terrain.

Sur le plan personnel, cette finale de l'an dernier n'a t-elle pas été un des tournants majeurs dans votre carrière, celle qui vous a élevé aux yeux du monde du rugby au rang d'ouvreur de très haut niveau ?

R.T: Forcément ! Pour moi comme pour d'autres. Quand tu remportes un titre, ta carrière de joueur bascule. Il y a plus de reconnaissance. Cela fait plaisir pour moi et pour tout le groupe.

Cela fait deux semaines que vous préparez ce match face au RCT. Autant de jours où on a dû vous reparler des deux drops passés lors de la dernière finale, qui ont assuré le titre à Castres…

R.T: Cela fait un moment qu'on m'en parle, oui. Surtout depuis celui raté de la semaine dernière contre Montpellier ! J'en ai mis deux la saison dernière contre Toulon, j'ai eu beaucoup de réussite et j'espère que je les remettrai ce samedi. Au moins un ! Le principal est qu'il y ait le Bouclier au bout, et que ce soit grâce à un drop ou pas, ce n'est pas important.

N'est-ce pas compliqué de se donner autant toute une saison lorsqu'on sait que des éléments forts du groupe ne seront pas là la saison prochaine ?

R.T: Chaque année, c'est la fin d'un groupe puisque des joueurs s'en vont. La force de Castres, c'est son groupe. Le CO perd tous les ans ses meilleurs joueurs. Il y a eu McIntyre, Masoe, Tekori, Andreu...Cette année, ce sera Brice Dulin et Antonie Claassen (les deux joueurs évolueront au Racing-Metro la saison prochaine). Cela fait partie de la vie du groupe. On est très content qu'ils partent dans des grands clubs même si nous rivalisons aujourd'hui avec ces grosses écuries. À Castres, le groupe prime, pas l'individu.

Rémi Tales - Montpellier-Castres olympique - 17 mai 2014
Rémi Tales - Montpellier-Castres olympique - 17 mai 2014
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