Un classique déclassé fleurant la peur

  • Julien Peyrelongue - biarritz bayonne - 28 septembre 2013
    Julien Peyrelongue - biarritz bayonne - 28 septembre 2013
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Finalistes de la Coupe d'Europe 2010, Biarritz et Toulouse se retrouvent samedi (18h30) à Aguilera, pour un classique fané sentant la peur et la polémique à l'occasion de la 19e journée de Top 14.

L'un, Biarritz, est dernier depuis belle lurette et quasiment promis à la Pro D2 en fin de saison, avec déjà six revers concédés dans son antre. L'autre, Toulouse (7e), plombé par les absences, blessés et internationaux, vient de ressortir du wagon des qualifiés virtuels après sa défaite à domicile contre Montpellier (15-12) et laisse surtout songeur quant à ses capacités à rebondir. "Chaque fois que je pense à Toulouse, je pense à la finale de coupe d'Europe qu'ils nous ont piquée, au quart de finale perdu l'année suivante à Anoeta durant la prolongation", confirme l'ailier américain Takudwza Ngwenya, nostalgique.

"C'est sûr que ce n'est pas la grosse affiche d'il y a quelques années, abonde le 3e ligne et capitaine biarrot Imanol Harinordoquy. Mais pour nous, c'est quand même motivant, on va jouer l'une des meilleures équipes de France, voire d'Europe, scène sur laquelle ils sont présents depuis de nombreuses années. C'est une équipe qui nous fait peur. J'espère qu'on aura aussi peur d'eux qu'on a eu peur de Toulon (33-20) samedi dernier". Toujours bredouille à l'extérieur cette saison (trois bonus défensifs ramenés), le voyage au Pays basque revêt un intérêt comptable capital pour le Stade. "En ayant perdu à la maison, on n'a plus le droit à l'erreur à Biarritz et partout ailleurs. A nous de prouver là-bas qu'on n'est pas en manque de jeu, même si en ce moment on fait des mauvais choix", admet le troisième ligne Gilian Galan.

Biarritz sans pression et regonflé

"On aurait gagné contre Montpellier, ce match à Biarritz serait tout aussi important, estime pour sa part le manageur Guy Novès. Cette défaite a des lourdes conséquences au classement mais le ciel ne va pas nous tomber sur la tête, heureusement". En accord avec le président René Bouscatel, Guy Novès devrait faire fi des recommandations du XV de France et utiliser ses internationaux comme Jean-Marc Doussain, Yoann Maestri, Louis Picamoles et Gaël Fickou, espérés en forme contre le pays de Galles six jours plus tard.

Ce qui n'a pas fini d'alimenter un conflit qui a enflammé toute la semaine, à grands coups de déclarations tapageuses: "Véritablement, que de Tartuffe et de Jocrisse", a par exemple martelé M. Bouscatel. Le président toulousain n'a pas manqué d'épingler la convention signée entre la Ligue et la Fédération dont le vice-président est Serge Blanco... président du Biarritz olympique. "Je ne veux soupçonner personne, mais il faut que personne ne soit soupçonnable", a déclaré M. Bouscatel. Car les Toulousains amoindris savent pertinemment le danger qui les guette à Biarritz, qui évoluera sans pression, regonflé par sa bonne tenue en mêlée notamment, sur la Rade. William Servat, entraîneur des avants haut-garonais, estime que "les Biarrots ont toujours défendu fièrement les couleurs de leur maillot et actuellement tout le monde parle d'eux de manière assez négative. A leur place, je donnerais tout ce que je peux sur le terrain, ce qu'ils vont certainement faire". Son Stade est prévenu.

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