Laporte: "Les étrangers ne comprenaient pas la disproportion de la peine"

Par Rugbyrama
  • Le manager de Toulon, Bernard Laporte, en tribune
    Le manager de Toulon, Bernard Laporte, en tribune
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Après avoir commenté l'annonce de la retraite de Jonny Wilkinson, Bernard Laporte est revenu au terrain et a évoqué la levée de sa sanction ainsi que les prochaines échéances du RCT.

La Ligue a levé la suspension qui vous empêchait d'accéder aux vestiaires et de communiquer avec vos joueurs les jours de match. Quelle est votre réaction et allez vous changer les habitudes prises depuis cette sanction ?

Bernard LAPORTE: J'apprécie le geste et je les remercie. Je suis surpris même. Je demanderai cependant plus tard pourquoi ils l'ont fait maintenant. En revanche, je ne vais pas changer mes habitudes et rester en tribune. Au moins jusqu'à la mi-temps du match de samedi ! Au final, cette suspension nous a fait du bien. Les joueurs se sont sentis attaqués personnellement. Les étrangers venaient me voir et ne comprenaient pas la disproportion de la peine. Il était normal d'être sanctionné, mais c'était illogique de m'interdire de vestiaire. On m'a empêché de faire mon travail. Je ne pouvais plus partager la joie des joueurs après les victoires ou être auprès d'eux lors des défaites.

Vous allez jouer vos 5e et 6e finales en trois ans avec le RCT. Quel regard portez-vous sur cela ?

B.L: Moi je ne joue pas, le mérite en revient aux joueurs. Mais au soir de la défaite face à Grenoble à Mayol, vous m'auriez dit qu'on allait disputer les deux finales... Depuis le mois de février nous n'avons perdu qu'un seul match. Les joueurs ont fait preuve d'une forte conscience professionnelle et nous avons également récupéré des joueurs blessés. On va participer à une sixième finale en trois ans, c'est un record, c'est bien. Mais avant tout, nous voulons prendre du plaisir et en donner. Depuis samedi, je croise des gens heureux à Toulon, et c'est la plus belle des satisfactions.

Nous avons connu une saison plus difficile que l'année dernière avec des moments compliqués à gérer

A l'inverse de l'an passé, où vous vous êtes inclinés en finale du Top 14 après le sacre européen, pensez-vous votre équipe capable de remporter les deux trophées ?

B.L: Cette année, le calendrier est différent puisque les deux finales se suivent. Nous avons connu une saison plus difficile que l'année dernière avec des moments compliqués à gérer. Cependant, nous arrivons avec plus de fraicheur. L'accumulation des blessures nous a permis de lancer des jeunes joueurs et de préparer la relève. On a pu voir l'émergence de Chiocci, Bruni ou Mikautadze. Mais en revanche, on parle plus de notre défaite en finale du Top 14 que de la victoire de Castres. Il faut leur reconnaître leurs qualités. Sur la finale, ils avaient été meilleurs que nous, il faut le dire aussi.

Avant le Top 14, il y a la H Cup samedi. Comment percevez-vous cette équipe des Saracens ?

B.L: C'est une grosse équipe, très intelligente et physique. Je pense qu'ils doivent dire la même chose de nous... Ils ont les mêmes qualités que la saison passée, avec une grosse défense et une forte densité. Ils se sont cependant bien renforcés au poste 8 avec Vunipola qui est arrivé des Wasps. C'est très costaud. Ils ont été très performants sur leur saison en terminant premier de la phase régulière et en accédant à la finale de leur championnat. Ils ont fait preuve de plus grande maîtrise que nous sur la longueur.

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