Le Racing déboulonne la statue du Stade toulousain

  • Le Racingman Maxime Machenaud face au Toulousain Cyril Baille
    Le Racingman Maxime Machenaud face au Toulousain Cyril Baille
Publié le Mis à jour
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Le Racing a réussi un magnifique exploit en s'imposant à Toulouse en match de barrage (16-21) grâce à sept pénalités de Sexton. Il affrontera Toulon en demie.

"92% de chances de perdre". C’était la statistique remodelée dans la semaine par Laurent Travers, l’entraineur des avants du Racing-Métro. Mais 8%, c’était donc assez pour entretenir la flamme des Franciliens, certes balayés à Montpellier samedi dernier (44-10), mais impressionnants de maitrise et de solidité ce vendredi soir du côté d’Ernest-Wallon, et qui ont logiquement décroché leur billet pour les demi-finales (16-21) du Top 14, brisant une série de quatre défaites en phases finales. Toulouse, lui, ne verra pas les demies pour la première fois depuis 1993.

Si les Toulousains ont entamé la rencontre avec une intensité printanière, les Racingmen n’ont pas mis longtemps à répliquer et à prendre l’avantage au tableau d’affichage, s’appuyant sur une mêlée dominatrice, une défense de fer et la précision chirurgicale de Jonathan Sexton (3-12, 40e). Une première période marquée par la sortie temporaire de Florian Fritz, le visage ensanglanté suite à un contact involontaire avec le genou de Van der Merwe. Quelques minutes plus tard, le trois-quarts centre toulousain faisait son retour sur la pelouse, douze points de suture en plus mais sans protocole commotion malgré un état second lors de sa sortie.

Sexton, buteur à sang froid

On pensait alors les Toulousains touchés, presque coulés. Pourtant, ils sont parvenus à appuyer sur l’accélérateur en début de deuxième période pour revenir rapidement au score grâce à un essai d’Hosea Gear (10-12, 44e) et même passer devant (13-12, 50e). Mais, en face, les hommes du duo Travers-Labit ne se sont pas affolés. Ils ont su rester patients et appuyer là où ça faisait mal. En mêlée fermée notamment, avec quatre pénalités récupérées. Le reste fut l’affaire de leur buteur irlandais: 7/7 au pied, quand les Toulousains ont laissé trois pénalités en route.

Il n’en fallait pas plus pour confirmer la forme étincelante du Racing lors de cette deuxième partie de saison et sortir Toulouse avant les demi-finales. Une première depuis vingt ans dont la formation de Guy Novès devra se remettre. Face à Toulon, vendredi prochain à Lille, les Racingmen auront désormais du mal à se cacher derrière les statistiques. Car leur solidité et leur justesse tactique a de quoi inquiéter n’importe quelle équipe en quête du bouclier de Brennus.

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