Perpignan respire mieux, Oyonnax retombe dans la zone rouge

  • Wandile MJEKEVU - Perpignan-Oyonnax - 12 avril 2014
    Wandile MJEKEVU - Perpignan-Oyonnax - 12 avril 2014
Publié le Mis à jour
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En battant Oyonnax ce samedi à Aimé-Giral, Perpignan gagne une place et se donne de l'air par rapport à la zone rouge. L'USO est premier relégable.

Per​pignan n'a pas trébuché. En venant à bout du concurrent direct Oyonnax (22-12), et malgré la victoire de Bayonne contre le Stade français (25-19), les Catalans restent au-dessus de la ligne de flottaison. Les visages encore tendus au coup de sifflet final et la réunion solennelle des joueurs autour de David Marty rappellent cependant que le maintien est loin d'être acquis pour l'Usap. Car se profilent la réception de Toulon - à Barcelone - et un déplacement à Clermont. Ni plus ni moins que les finalistes de la dernière H Cup. La marche oyonnaxienne franchie, il faudra donc un dernier effort aux Sang et Or pour rester dans l'élite, eux qui n'ont jamais connu la relégation depuis leur fondation en 1902.

"Au-delà des valeurs et de l'histoire, il faut proposer du rugby. Si on ne croit qu'en l'histoire, on va pleurer. J'ai envie qu'on trouve l'alchimie pour trouver un rugby qui nous fera gagner", avait prévenu Marc Delpoux. Tous les vœux du manager catalan n'ont pas été exaucés, mais à défaut de jeu léché et de maîtrise, ses joueurs ont démontré leur caractère et leur pragmatisme dans cette rencontre qui réunissait tous les ingrédients d'une finale pour le maintien: crispation, prises de risques limitées, précipitation, approximations, abus de jeu au pied...

Oyonnax chute à la 13e place

Les Perpignanais ont tout d'abord réussi leur entame. Ce qui ne fut pas toujours le cas cette saison. Solides en touche, privant leur adversaire de ballon et scorant grâce à la botte d'un James Hook chirurgical (6/6), ils ont très tôt pris les commandes du match. Guilhem Guirado profitait même d'une erreur de concentration oyonnaxienne pour filer dans l'en-but (13-0, 20e). Puis, malgré un certain manque de maîtrise voire de lucidité, en témoigne le carton jaune évitable récolté par David Marty, par ailleurs irréprochable dans son rôle de meneur de troupes (62e), ils ont résisté quand l'USO s'est petit à petit réveillée.

Car les joueurs de l'Ain ont fait mieux que résister. Ils ont même beaucoup tenté dès lorsqu'ils mettaient la main sur le ballon. Mais comme ce fut le cas chez leur adversaire, l'inhibition liée à l'enjeu aura eu raison de leurs intentions. Seuls les quelques éclairs habituels de Silvère Tian auront apporté de la dynamique au jeu. En défense en revanche, Lassalle, Ursache et compagnie se sont livrés dans relâche.  Mais l'USO aura tout de même payé cher ses - trop nombreux - temps faibles. En repartant bredouilles de Catalogne, les Oyonnaxiens retombent dans la zone rouge. Ils sont condamnés à un exploit pour se maintenir. Sur leur pelouse de Charles-Mathon face à Toulouse, ou lors de l'ultime journée, à Brive. Car malgré son calendrier démentiel, l'Usap a prouvé qu'elle vendrait cher sa peau. Et nul doute que Bayonne et Grenoble, les deux autres acteurs de cette indécise course au maintien, en feront de même.​

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