Castres dans le sprint final sans ses certitudes devant

  • Anton Peikrishvili - castres brive - 22 mars 2014
    Anton Peikrishvili - castres brive - 22 mars 2014
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Le champion de France, Castres, se lance vendredi à Clermont dans un sprint pour la défense de son titre, alors que sa qualification pour la phase finale n'est pas assurée et que sa mêlée inquiète, affaiblie par les blessures.

A trois journées du terme de la saison régulière, le CO, s'il est en ballottage favorable avec quatre points d'avance sur les premiers non-barragistes (Bordeaux et le Stade français), ne peut toujours pas souffler dans cette édition haletante du Top 14. Car les Tarnais devront assumer un calendrier des plus délicats à négocier, après les points laissés en route à Biarritz, pourtant déjà assuré de descendre (34-34). Le "money-time" débute vendredi à Clermont pour le compte de la 24e journée. Il se poursuivra avec la réception de Montpellier, actuel leader du championnat, avant un déplacement lors de l'ultime journée à Bayonne, qui pourrait bien jouer son maintien. Autant dire que personne ne fera de cadeau.

Que faut-il espérer du voyage en Auvergne ? Pas grand-chose sur le plan comptable, selon l'encadrement du club, qui sait que les "Jaunards" n'ont plus perdu au Michelin depuis 75 matches et l'année 2009. "On ne veut pas parler de victoire", explique ainsi l'entraîneur des trois-quarts castrais David Darricarrère. "On va s'attacher au contenu. C'est ce qui va compter après notre production à Biarritz. Malgré les points perdus au Pays basque, on est toujours dans les clous et maîtres de notre destin. Nous sommes encore dans la position du chasseur et non du chassé". Mais le prédateur boîte bas au niveau de la conquête. Les Castrais n'ont plus aucune certitude sur la tenue de leur mêlée après les blessures de leurs deux piliers droits de métier. Un comble pour un club qui a, ces dernières années, bâti notamment sa réputation sur son excellence en mêlée fermée. Karena Wihongi, pierre angulaire néo-zélandaise du huit castrais, a été victime d'une déchirure aux ischio-jambiers et ne devrait pas revenir avant la phase finale. Son remplaçant, Anton Peikrishvili, souffre pour sa part d'une déchirure de la voûte plantaire et l'encadrement des champions en titre ne sait toujours pas quand le Géorgien pourra rechausser les crampons.

Intégration accélérée

Le CO est donc allé se chercher un Puma en devenir la semaine dernière, pour pallier les absences de ses deux droitiers. L'Argentin Ramiro Herrera (1,94 m, 123 kg), chaperonné par le deuxième ligne uruguayen Rodrigo Capo Ortega depuis son arrivée comme joker médical, sera ainsi lancé dans le grand bain dès vendredi face à l'un des meilleurs packs de France. "On va à Clermont pour trouver une autre constance que celle qui a été la nôtre à Biarritz", estime le manager Matthias Rolland. "On a besoin de se rassurer en mêlée également et l'arrivée de Ramiro Herrera peut être une bonne chose", ajoute-t-il.

L'objectif est aussi minimaliste qu'ambitieux. "Il est en forme et on va lui demander de se consacrer au basique de son poste, on fera avec des annonces simplifiées pour lui faciliter le travail. Il faut qu'il trouve ses repères dans le collectif mais c'est vrai que l'on attend de lui qu'il nous cale notre mêlée. Pour lui, c'est vrai, c'est un test grandeur nature, contre une des meilleures équipes d'Europe". Certes, une défaite à Clermont ne coulerait pas le CO. "Pour la qualification dans les six, notre objectif annoncé depuis le début de saison, nous restons optimistes", insiste Darricarrère. "Il n'y a pas de peur mais bien cette envie d'avancer". Mais si d'aventure les Castrais quittaient l'Auvergne la tête basse, ce serait au pire moment, reconnaît Mathias Rolland. "Il nous faut rivaliser avec Clermont. Sinon, on risque de se mettre la tête à l'envers pour le sprint final".

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