Dans le derby francilien, ce sera malheur au vaincu

  • Sylvain Nicolas - stade français oyonnax  - 22 février 2014
    Sylvain Nicolas - stade français oyonnax - 22 février 2014
Publié le Mis à jour
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Avec seulement six points pris lors de leur cinq derniers matchs de championnat, les Parisiens ont glissé au classement. Le derby contre le Racing vaudra cher.

Samedi, c’est jour de derby à Jean-Bouin. Si l’enceinte de la porte de Saint-Cloud n’est pas Marcel-Michelin, les Parisiens n’y ont pas encore connu la moindre défaite depuis sa rénovation. Face au Racing, pour ce qui semble être "un huitième de finale" selon les termes du troisième ligne Sylvain Nicolas, les joueurs du Stade français entendent bien préserver leur invincibilité à domicile. L’ancien joueur de Bourgoin et de Toulouse, arrivé en début de saison dans la Capitale, "ne [ressent] pas spécialement l’attente du derby". Il faut dire qu’à quatre journées de la fin de la phase régulière du Top 14, le suspense reste entier en vue de la qualification pour les phases finales. Les deux voisins franciliens se tiennent en deux points, et l’enjeu paraît bien supérieur à la rivalité entre les deux clubs. Le club de Thomas Savare est, pour le moment, du bon côté de la barrière.

Recevoir le Racing eût été, pense-t-on, chose plus aisée il y a de cela quelques mois, lorsque rien ne semblait pouvoir arrêter le Stade français, qui trustait les premières places du championnat. A l’inverse, les Ciel et Blanc de Colombes ont longtemps bafouillé leur rugby. Il faut croire que ces derniers temps, la réussite a traversé le périph’. Quand les Racingmen ont pris quatorze points sur les cinq derniers matchs, les joueurs de Gonzalo Quesada n’en ont pris que six. Fatigue passagère ou baisse de régime ? "Il n’y a pas de manque de fraîcheur, élude Nicolas. Physiquement, on est au point".

Des cadres incertains pour le derby

Pour le Stade français comme pour le Racing Métro, une défaite réduirait grandement les chances de se qualifier. Et quand on connaît l’importance des dynamiques dans le rugby, on se dit que les hommes du duo Travers-Labit ont un vrai coup à jouer chez leur meilleur ennemi. D’autant que le match nul face à Toulouse au Stade de France pourrait laisser quelques traces côté adverse. "On s’est retrouvés privés de ballon en deuxième mi-temps… On les a regardés jouer", regrette encore Sylvain Nicolas. Des erreurs à éviter ce samedi. Si d’aventure Paris laissait une nouvelle fois échapper la victoire en fin de match, il y a fort à parier que le staff et les joueurs ne s’en relèveraient pas.

Après les absences des internationaux lors du Tournoi, les entraîneurs parisiens doivent désormais compter avec les pépins physiques des uns et des autres. D’ores et déjà privés du talonneur Rémi Bonfils, victime d’une fracture à une épaule samedi dernier (saison terminée, il sera indisponible 4 mois, ndlr), ils pourraient bien devoir se passer une nouvelle fois de Sergio Parisse, le "LeBron James" rose et noir d’après les mots de Laurent Labit. Julien Dupuy, sorti sur blessure face à Toulouse, est également incertain, alors que Pierre Rabadan, l’emblème du club, est encore indisponible. Enfin, Scott LaValla, l’américain bondissant, est lui retenu avec sa sélection nationale. Pour Sylvain Nicolas, auteur d’un gros match face à son ancienne équipe, rien ne sert de s’apitoyer. Il préfère regarder vers l’avant: "Il y a une mobilisation énorme au sein du groupe. De toute façon, on n’a plus le temps de se poser de questions".

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