Le coup de pompe du Stade français tombe bien mal

  • Deception Gonzalo Quesada et Jean-François Dubois - Stade français Racing Metro - 29 mars 2014
    Deception Gonzalo Quesada et Jean-François Dubois - Stade français Racing Metro - 29 mars 2014
  • Morne Steyn - stade français racing métro - 29 mars 2014
    Morne Steyn - stade français racing métro - 29 mars 2014
  • Maxime MACHENAUD - Stade français racing métro - 29 mars 2014
    Maxime MACHENAUD - Stade français racing métro - 29 mars 2014
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Les Parisiens n’ont plus d’essence dans le moteur. Leurs derniers matchs en attestent. Et cela tombe mal: pile poil lors du sprint final. Notre antisèche.

Le jeu: le Racing monte en puissance

Depuis plusieurs semaines, le Racing semble bien plus efficace dans son jeu. Mieux en place surtout. A Jean-Bouin, ce fut à nouveau le cas. Dans un premier temps, les Franciliens ont mis les barbelés. Pour stopper les nombreux assauts parisiens. Et puis, le Racing a bénéficié d’un maximum de réussite. Symbolisée par l’interception de Fall (6e) qui a permis aux hommes du duo Labit-Travers de faire sans cesse la course en tête. Dans une position idéale, le Racing a alors géré l’affaire à sa main. Bien plus puissant et supérieur dans le combat au sol, il a usé petit à petit les organismes parisiens. Très joueurs, ces derniers peuvent nourrir des regrets. De très gros même avec la perte du bonus défensif à la dernière seconde.

Les joueurs: Nayacalevu a tout essayé

Toujours aussi tranchant, l’ailier fidjien, Waisea Nayacalevu, s’est démené et a donné beaucoup d’espoir à son équipe grâce à son doublé. En vain finalement. Durant le premier acte, le numéro 8 argentin, Benjamin Macome, a été très percutant. Toujours aussi précieux en défense, Antoine Burban a eu beaucoup de mal en attaque, perdant plusieurs munitions. Copie moyenne pour Morné Steyn, notamment au pied (deux transformations ratées), et intercepté par Fall.

Comme son homologue parisien, Jonathan Sexton n’a pas tout le temps été inspiré. Quelques erreurs au pied et une défense très passive sur le deuxième essai de Nayacalevu. L’entrée de Phillips à la mêlée a apporté énormément de dynamisme dans le jeu francilien. Ducalcon s’est régulièrement proposé dans le jeu courant, plutôt avec succès. Kruger a imposé sa puissance. Le Roux et Battut ont abattu un travail considérable. Enfin, au centre, Roberts a prouvé qu’il était en forme, concentrant un maximum de défenseurs sur ses charges.

Morne Steyn - stade français racing métro - 29 mars 2014
Morne Steyn - stade français racing métro - 29 mars 2014

Le tournant qui n’a pas eu lieu: l'essai rapide au retour des vestiaires n'a rien changé

Mené de douze unités à la pause, le Stade français est revenu avec de bien meilleures intentions. Et il n’a fallu qu’une dizaine de secondes pour voir Nayacalevu contrer un dégagement de Machenaud et s’effondrer dans l’en-but parisien. Quelques minutes plus tard, Steyn ramenait son équipe à quatre longueurs. On croyait alors à l’improbable retour des Parisiens. Digne de celui du Stade toulousain la semaine dernière. Et bien non. L’essai de Battut après l’heure de jeu a tué tous les espoirs parisiens.

Le tweet prémonitoire: une histoire de dynamiques

Le derby de l’Ile-de-France a été un parfait instantané des dynamiques actuelles des deux équipes, comme l’a noté également notre confrère de France Télévisions, Matthieu Lartot.

le tweet

La stat: 6

Le Stade français serait-il en train d’avoir un coup de pompe au plus mauvais moment ? Au niveau comptable, force est de constater en tout cas que les hommes de Gonzalo Quesada font du surplace, eux qui étaient leaders du championnat de la 1ere, 8e et 17e journées. Dans le jeu, ils ont gardé leur philosophie offensive mais les nombreuses absences leur sont préjudiciables. Sur leur six derniers matchs, ils ont pris seulement six points. Au plus mauvais moment de la saison puisque le sprint final fait rage et que les places qualificatives seront chères. A suivre pour les Parisiens: un déplacement à Bayonne, la réception de Bordeaux-Bègles et un match à Toulon pour finir... Pas simple.

La question: Le Racing Métro peut-il enfin assumer son statut de grosse écurie  ?

On ne va pas se mentir, avec le recrutement XXL fait en début de saison et l’arrivée du duo d’entraîneurs Labit-Travers, beaucoup de spécialistes avaient fait du Racing Métro le favori au titre, au même niveau que Toulon ou Clermont voire Toulouse. Mais la mayonnaise a mis énormément de temps à prendre. On se souviendra ainsi qu’à la mi-championnat, les Franciliens pointaient à la huitième place mais surtout que depuis le début de saison, ils n’ont passé que quatre journées dans le top 6 du championnat. Seulement voilà, depuis la fin janvier, les coéquipiers de Dimitri Szarzewski ont remis le bleu de chauffe et semblent monter en puissance. Toulouse s’y est frotté et s’est cassé les dents comme Castres, Grenoble ou désormais le Stade français. Autant de concurrents directs pour les places qualificatives en phases finales. Après avoir amené Castres au sommet du rugby français, les deux Laurent se verraient certainement bien réussir la passe de deux fin mai...

Maxime MACHENAUD - Stade français racing métro - 29 mars 2014
Maxime MACHENAUD - Stade français racing métro - 29 mars 2014
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