Toulon est prêt pour l'Europe... Toulouse aussi

Toulouse à l'extérieur ces dernières semaines rime inlassablement avec spectacle. Après le match nul glané au Stade français le week-end dernier (27-27), les hommes de Guy Novès avaient décidé de faire plaisir au public du Stade Vélodrome. Le choc face à Toulon a tenu toutes ses promesses et offert un véritable mano à mano entre deux cadors du championnat. Pas de match nul cette fois, mais une défaite cruelle (32-28). Ou une victoire jouissive, suivant le point de vue. Un rythme effréné, énormément d'indiscipline et un scénario haletant jusqu'à la dernière seconde. Le mélange parfait pour un cocktail détonnant.

Le ton était donné dès l'entame avec un début de match tonitruant de la part des Haut-Garonnais. A peine le temps de prendre place que Jean-Marc Doussain filait derrière la ligne après une passe à hauteur de Fritz (0-7, 5e). A l'inverse du match face au Stade français, Toulouse ne courrait cette fois pas après le score. Piqué au vif, le champion d'Europe ne trainait pas pour faire valoir sa puissance et revenir au tableau d'affichage. Un essai de Maxime Mermoz, avec à l'origine Fredéric Michalak, homme du match ce samedi (10-10, 20e)

Michalak, première depuis 2009

A l'image de ces deux premiers essais, la suite restait dans la même veine: action, réaction. Michalak, Beauxis. Un duel entre les deux ouvreurs, qui devaient passer chaque coup de pied pour rester au contact. Six pénalités pour le premier, six pour le second. L'un d'eux prenait pourtant les devants, offrant par la même occasion la victoire aux siens. Frédéric Michalak, opportuniste, profitait d'un ballon perdu par Gilian Galan pour aller inscrire son premier essai depuis 2009 (32-22, 67e)

Lionel Beauxis essayait bien de lui rendre la pareille avec deux coups de pied dans les dix dernières minutes, mais cela était insuffisant. Le Rugby Club Toulonnais s'imposait et pouvait remercier son buteur du soir, omniprésent du début à la fin. Les joueurs de Bernard Laporte perdent leur trône de leader au profit de Montpellier mais se dirigent tout droit vers les phases finales. Toulouse, lui, devra batailler ferme et n'arrive pas à enchaîner les victoires. Du spectacle certes, mais une défaite pour Vincent Clerc et les siens. Et la pression se fait de plus en plus pressante pour la qualification.