Kayser: "Aller battre Brive chez lui, ce n'est pas rien"

  • Eurosport
    Eurosport
Publié le Mis à jour
Partager :

Si lui et ses coéquipiers comptent faire un coup à Brive pour rester en tête du championnat, Benjamin Kayser sait que la tâche de Clermont ne sera pas simple.

Avec cette blessure, avez-vous eu peur d'être absent pour le quart de finale de H Cup face à Leicester, dans moins de deux semaines ?

Benjamin KAYSER: Un peu oui, et je suis très heureux de retrouver le groupe et les terrains. Il y a un monde entre faire de la préparation physique tout seul dans son coin et retrouver l'excitation du groupe. Même si c'est dur, qu'il y a de la pression parce que c'est la fin de saison et qu'il nous reste neuf ou dix matches essentiels. J'ai ce quart de finale de Coupe d'Europe en tête et ça m'aurait vraiment embêté de le louper. On a vécu tellement de belles émotions ces dernières années et même en début de saison grâce à la Coupe d'Europe qu'on a vraiment envie de faire quelque chose de bien. Ça va se jouer en trois matches, c'est le côté magnifique mais horriblement injuste de ces compétitions. On a beau être bons avant, si on se loupe sur ces trois matches, on n'est plus invités.

Une victoire à l'extérieur serait précieuse pour terminer dans les deux premiers du championnat ?

B.K.: Je pense que si on n'est pas capables d'aller gagner au Racing ou à Brive ce week-end, on ne terminera pas dans les deux premiers. Mais aller battre Brive chez lui, ce n'est pas rien... Les Brivistes méritent ce qui leur arrive. Je ne veux pas leur porter la scoumoune, mais je pense qu'ils sont sortis d'affaire et vont se maintenir en Top 14. Et ils l'ont fait de la plus belle des manières. Ils ont tapé tous les gros chez eux, et au match aller, on avait eu les pires difficultés pour s'en sortir. C'est une équipe très agressive, très physique, avec une vraie cohésion. On a vraiment l'impression qu'ils sont vingt-trois à se serrer les coudes dans les moments durs, et je trouve que depuis quelques temps, ils ont ajouté une corde à leur arc, et ils jouent très bien au rugby tout simplement. Ils vont vouloir nous "casser la gueule" devant, mettre un maximum de pression, et surtout jouer tous les coups à fond. Nous préparons ce match avec énormément de sérieux, avec beaucoup de respect pour cette équipe, mais on veut rivaliser et gagner.

On n'est pas passé loin de perdre l'invincibilité à domicile, de perdre la première place et se mettre un peu "dans la merde" pour la fin de saison, donc ça a été un rappel à l'ordre.

Sentez-vous le groupe se resserrer à l'approche des rendez-vous décisifs de la fin de saison ?

B.K.: Il y a eu un recadrage des coaches. Il nous reste neuf ou dix matches, ce n'est rien dans une saison, on a le groupe pour le faire, mais ces matches vont être essentiels. La lutte est folle en Top 14. Ceux qui vont perdre deux fois d'affilée ne seront plus dans les clous. Des équipes vont jouer des pseudo seizièmes ou huitièmes de finale tous les week-ends, et au milieu de tout ça, on a une Coupe d'Europe à gérer. On n'a pas envie de passer à côté, on ne dit pas qu'on mérite de gagner, mais on va se donner toutes les chances pour le faire.

Entre les nombreuses blessures et absences d'internationaux, n'est-ce pas difficile pour Clermont de trouver de la cohésion ?

B.K.: On est premiers du championnat, qualifiés en quart de finale de Coupe d'Europe, il faut arrêter de se flageller... On est très contents de l'équipe qu'on a, de nos performances, mais on est des compétiteurs et tout ce qui compte c'est gagner, donc on ne se satisfait pas d'un groupe qui vit bien et qui est premier du championnat. Parce que ça ne veut rien dire tant que l'on a rien gagné. Vern veut que l'on soit au maximum, que l'on mette tout de notre côté pour prétendre à un titre. La pression est là, mais ce n'est pas un problème de cohésion. Si on n'avait pas de cohésion, on n'en serait pas là. Mais on se remet en question perpétuellement parce que c'est le seul moyen d'avancer, et on a été les premiers à dire après la victoire contre Toulon que le contenu n'était pas suffisant. On n'est pas passé loin de perdre l'invincibilité à domicile, de perdre la première place et se mettre un peu "dans la merde" pour la fin de saison, donc ça a été un rappel à l'ordre. Vern nous tape sur les doigts parce que c'est son boulot et il a raison de nous mettre la pression à un moment clé de la saison. La réaction du groupe a été de dire: 'on va bosser encore et encore, parce qu'on n'a pas envie de lâcher et d'avoir des regrets'.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?