Clermont: La pyramide des âges

  • Paul Jedrasiak - clermont - 5 ajnvier 2014
    Paul Jedrasiak - clermont - 5 ajnvier 2014
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Sans ses internationaux, privé de nombreux joueurs blessés ou mis au repos après la Hcup, Clermont se déplace à Bayonne avec une équipe largement remaniée. Un groupe qui reste très compétitif et où figurent six espoirs du centre de formation.

Au cœur de l'hiver, Clermont est heureux de pouvoir puiser dans ses réserves. Leader du Top14, le club auvergnat se déplace à Bayonne sans véritable pression. Après les quatre matches européens de décembre et janvier, le club savoure le luxe de pouvoir faire tourner son effectif. "A cette période de l'année, c'est toujours dur, confie l'entraîneur Franck Azéma. Il y a des garçons qui auraient pu jouer ce week-end mais qu'on va ménager parce qu'il y aura d'autres échéances ensuite. Ils ont déjà enchaîné pas mal de matches et on ne peut pas trop tirer sur la corde".

Privé de Domingo, Kayser, Chouly et Fofana retenus avec le XV de France, ainsi que de Roulin en équipe de France à 7, Clermont doit aussi se passer d'une impressionnante liste d'absents après la H Cup. Bonnaire (avant-bras), Kotze (cheville), King (mollet), James (quadriceps), Vosloo (ischio-jambiers), Malzieu (mollet), Zirakashvili (mollet), Bardy (bassin) et Lacrampe (genou) sont blessés. Nalaga, Paulo, Cudmore Hines et Lee laissés au repos.

Avec six jeunes du centre de formation

Mais Clermont a des ressources. Emmené par Rougerie, Parra et Sivivatu, le groupe s'ouvre aux jeunes, et aux "morts de faim". Une sorte de pyramide des âges. Quatorze ans séparent le revenant Elvis Vermeulen, 34 ans, et le deuxième-ligne espoir Paul Jedrasiak, 20 ans. Cinq autres jeunes du centre de formation accompagnent ce dernier au Pays basque: l'ailier Uwa Tawalo, les troisième ligne Julien Kazubek et Peceli Yato, le talonneur Clément Jullien et le pilier Etienne Falgoux. Les trois derniers n'ont jamais joué en Top14, mais Franck Azéma compte sur eux pour amener de la fraîcheur au groupe, et pourquoi pas une vraie concurrence dans l'avenir... "Ca permet de voir les garçons sur lesquels on va pouvoir compter dans les mois et les années à venir, explique l'entraîneur. J'imagine et j'espère que quand tu as vingt ans et que tu montes en première, tu as les ratiches. Bien sûr que leur générosité doit rayonner sur des matches comme ça".

Qu'il ne s'inquiète pas. A l'image du troisième ligne, Julien Kazubek, titulaire au coup d'envoi après une apparition de trente minutes face à Toulon en octobre, la motivation ne manquera pas. "Les débuts c'est vraiment quelque chose de fabuleux, donc il faut en profiter, donner le meilleur de soi-même et ne pas regretter. C'est un rêve et quand on arrive à goûter à ce niveau, on ne veut pas le quitter. Il y forcément un peu d'appréhension. On n'a pas l'habitude de jouer devant autant de spectateurs donc ça va faire bizarre".

Cabello: "Physiquement, les jeunes sont costauds"

Le stade Jean Dauger, des Bayonnais relégables, on a connu meilleur contexte pour débuter... Mais de l'avis des anciens, les jeunes sont prêts. "Ils sont pleins d'envie et ça fait du bien, savoure le talonneur Benoît Cabello. Il faut qu'ils se mettent au niveau mais je ne me fais pas de souci pour ça. Ils sont à l'écoute de nos conseils, et on essaie de les aider au mieux. Il leur manque de l'expérience à ce niveau, mais physiquement ils sont costauds, et je ne sais pas si l'on était aussi prêts qu'eux à l'époque".

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