A vouloir trop gérer, Toulon s'est fait punir

  • Drew Mitchell - toulon grenoble - 4 janvier 2013
    Drew Mitchell - toulon grenoble - 4 janvier 2013
Publié le Mis à jour
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TOULON-GRENOBLE (21-22), l'ANTISECHE - Longtemps, les Toulonnais ont semblé se contenter de gérer leur avance. Ils ont été punis par un contre assassin.

LE JEU: Grenoble trouve la brèche

Le début de l'année ne réussit décidément pas à Toulon. En 2013, le RCT avait perdu son premier match de l'année contre le Racing Métro. En 2014, il s'incline face à Grenoble, alors que le FCG ne s'était pas imposé à Mayol depuis 1999. La première période ne promettait pas de grandes envolées, les quarante premières minutes se résumant à un duel de buteurs, entre Jonny Wilkinson et Valentin Courrent. Le second nommé donnait une légère avance aux siens à la pause, grâce aux nombreuses faute toulonnaises et pas moins de six en-avant de la part des joueurs de Bernard Laporte, imprécis et brouillons. Il a donc fallu attendre le retour des vestiaires pour voir davantage de jeu dans une partie jusqu'ici hachée et peu spectaculaire.

Une explication musclée entre Drew Mitchell et Benjamin Thiery - tous deux sanctionnés d'un carton jaune à la 50e - suffisait à relancer la partie, trois minutes après une percée de quarante mètres de Virgile Bruni qui offrait une nouvelle pénalité à Jonny Wilkinson, magistral au pied ce samedi (7/7). Puissants en mêlée, les Grenoblois ne parvenaient pourtant pas à trouver la brèche dans un match définitivement cadenassé. Serré dans l'étau toulonnais, Grenoble subissait la vitesse de Bruni et la puissance de Bastareaud. Il ne restait au FCG que le jeu au pied pour se défaire de la pression du RCT… Ou presque. A la 77e minute, Ratini interceptait une passe de Wilkinson et délivrait les siens, quinze ans après la dernière défaite des Grenoblois dans le Var. Les Toulonnais ont oublié de se mettre à l'abri, semblant gérer leur avance. Trop passés par le sol, leur tactique n'a finalement pas été payante.

LES JOUEURS: Wilko, d'Homme du match à coupable

Du côté des Toulonnais, l’ouvreur Jonny Wilkinson aura presque livré une copie parfaite. Impeccable dans son jeu au pied et face aux poteaux, il a longtemps permis au RCT de tenir un résultat positif. Mais à deux minutes du terme, sa passe interceptée à destination de Juan Smith a changé la donne. Car la rencontre a basculé à cet instant en faveur des Grenoblois. Grâce à sa puissance physique, Mathieu Bastareaud, aura été précieux au centre de l’attaque varoise. En troisième ligne, Virgile Bruni s’est montré plutôt à son avantage. Mermoz et Mitchell se sont faits trop discrets alors que Suta et Castrogiovanni ont paru empruntés.

Pour les Grenoblois, difficile de ne pas souligner la performance de l’ailier fidjien, Alipate Ratini, auteur d’une merveille d’interception donnant la victoire au FCG. Déjà la semaine passée, il avait crucifié les Castrais en fin de match. Véritablement l’une des belles révélations de la saison. Replacé à l’ouverture, l’habituel arrière, Fabien Gengenbacher, a été à la hauteur dans le jeu courant. Bonne prestation de la charnière dans son ensemble puisque Valentin Courrent a également brillé, étant très précis dans l'exercice des tirs au but. Dans le combat, Hand, Beukes, Best et Kimlin ont été très actifs.

LE TOURNANT QUI N’A PAS EU LIEU

Voilà une décision dont on devrait entendre parler durant les prochains jours. A la 78e minute, Laurent Cardona, l’arbitre de la rencontre a le bras tendu pour signaler un avantage en cours pour les Toulonnais à l'entrée des quarante mètres de Grenoble. Mais alors que Jonny Wilkinson s'apprêtait à écarter pour Juan Smith, le bras était baissé, signifiant la fin de l'avantage. C'est à cet instant précis que l'ailier de Grenoble, Alipate Ratini sentait bien le coup, interceptait et terminait sans opposition les soixante mètres qui le séparaient de l'en-but.

LE TWEET: Fallait-il accorder l'essai ?

L'interception assassine de Ratini sur une passe de Wilkinson a provoqué la colère de Bernard Laporte, et pour cause. Alors que les Toulonnais bénéficiaient d'un avantage en cours, Laurent Cardona a baissé son bras au moment même où Jonny Wilkinson a fait la passe à son troisième ligne Juan Smith. Selon Isabelle Ithurburu, notre confrère de Canal +, le directeur du jeu avait indiqué la fin de l'avantage. De quoi animer la troisième mi-temps…

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LA STAT

15.- Cela faisait près de quinze ans que les Grenoblois n’avaient pas gagné au stade Mayol de Toulon. La dernière fois, c’était le 24 avril 1999. Ce jour-là, les Isérois l’avaient emporté 24-14. Par ailleurs, la dernière défaite du RCT à domicile remontait au 6 janvier 2013 face au Racing Métro (15-19).

LA DECLA: Les larmes de Fabrice Landreau

"Tout à l'heure, lorsqu'on a fait la prière, on s'était dit qu'il fallait croire en nos rêves, qu'on pouvait battre toutes les équipes et qu'aujourd'hui, ce théâtre magnifique de Toulon pouvait être une superbe pièce. Il ne fallait pas que ça se termine en tragédie pour nous, il fallait que ça se finisse en apothéose. Il n'y avait rien qui pouvait nous retenir, si ce n'est notre collectif, notre énergie. On a réussi sur un coup du sort, voilà. C'est impossible de gagner là, de gagner à Toulon, personne ne croit en nous ! Ce qu'ils (les joueurs, NLDR) ont fait c'est remarquable, bravo ! Je vais faire Benny B. dans les vestiaires et c'est parti !", a déclaré l'entraîneur du FCG au micro de Canal+.

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