Quand la filière bordelaise profite à Perpignan

Par Rugbyrama
  • Camille LOPEZ - perpignan montpellier - 13 septembre 2013
    Camille LOPEZ - perpignan montpellier - 13 septembre 2013
  • Delpoux - Perpignan - 4 octobre 2013
    Delpoux - Perpignan - 4 octobre 2013
  • Purll - Perpignan - Septembre 2013
    Purll - Perpignan - Septembre 2013
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A l'image de Camille Lopez ou de Marc Delpoux, de nombreux membres de l'Usap sont passés par Bordeaux-Bègles. Ce samedi, retrouvailles en perspective.

Marc Delpoux, Camille Lopez, Justin Purll, Dan Leo... Perpignan, opposé samedi à Bordeaux-Bègles en Top 14, a fait tourner à plein la filière bordelaise ces deux dernières saisons pour insuffler à son jeu un nouvel esprit, plus offensif. Très vite, la greffe bordelaise a pris sur les ceps du Roussillon, sous la houlette du manager Marc Delpoux, arrivé à l'été 2012 après avoir décroché une prometteuse 8e place avec l'UBB, tout juste de retour dans l'élite.

Sans surprise, l'ancien troisième ligne de l'Usap a apposé sa patte, laissant une empreinte commune sur le style des deux équipes. Un système plutôt séduisant pour le public, "basé sur le mouvement, la vitesse et le désir de jouer", détaille le deuxième ligne Dan Leo, arrivé en Catalogne dans les valises de Delpoux. En important ce rugby plus spectaculaire, qui rompt avec la réputation d'un jeu catalan plus restrictif et fondé sur la puissance de son pack, Delpoux a donné un coup de fouet à une équipe essoufflée après un titre (2009) et une finale perdue (2010). Et malgré une première saison en demi-teinte (7e de Top 14 et une demi-finale de Challenge européen, ndlr), le manager a persisté dans ses ambitions de jeu, continuant aussi à convaincre ses anciens joueurs de le rejoindre.

Delpoux - Perpignan - 4 octobre 2013
Delpoux - Perpignan - 4 octobre 2013

Lopez, le joli coup

Son plus joli coup, c'est la venue de l'ouvreur Camille Lopez, dont le départ cet été de Bordeaux, où il s'est révélé, a fait grincer quelques dents. "Bien sûr que la présence de Marc, le fait que je connaisse son ambition dans le jeu ont pesé dans mon choix de rejoindre Perpignan", admet Lopez, qui a acquis le statut d'international en juin lors de la tournée en Nouvelle-Zélande. Depuis son arrivée, l'ancien joueur de Mauléon (Pyrénées-Atlantiques) a apporté une précieuse alternance dans l'animation offensive grâce à son pied gauche, ajouté à celui d'un James Hook replacé à l'arrière et revenu à son meilleur niveau, avec déjà 33 points en Coupe d'Europe (deuxième réalisateur derrière Rhys Priestland).

Ces liens entre les deux équipes ne s'accompagnent pourtant pas spécialement d'excellentes relations. Parti après une rupture avec le président bordelais Laurent Marti, Marc Delpoux ne se montre ainsi guère disert quand il s'agit d'évoquer ses relations avec son ancien club. "Filière, pas filière ? Je ne veux pas juger", souffle-t-il, laconique.

Purll: "Ne pas perdre contre les amis"

"Ils travaillent bien, pour preuve leurs résultats. Je ne revendique rien, assure le manageur catalan. Il y a certes une continuité dans le jeu pratiqué, mais il y a surtout de grosses individualités capables à tout moment de faire basculer le match" citant tour à tour Talebula, Connor, Avei ou les centres Le Bourhis et Rey.

Du côté de l'UBB, on aborde de manière placide les retrouvailles. "Ce n'est pas parce qu'on joue une équipe avec d'anciens partenaires qu'on va changer", insiste le troisième ligne bordelais Louis-Benoît Madaule. Il est même plus simple de cibler ses adversaires, à l'image du troisième ligne Justin Purll, lui aussi révélé à l'UBB et véritable tour de contrôle de l'alignement en touche. "Purll, on le connaît bien, c'est un avantage, on connaît ses qualités mais aussi ses défauts", s'amuse Régis Sonnes, l'entraîneur des avants de l'UBB.

Purll - Perpignan - Septembre 2013
Purll - Perpignan - Septembre 2013

Même position à l'évocation de la menace permanente que font peser les fulgurances de Lopez. "On sait que c'est un pied gauche magnifique et il y a des situations qu'il adore et on va essayer de les éviter", poursuit Sonnes pour qui "l'erreur serait d'être trop sur lui et de libérer les espaces pour les autres". Pour clore le débat, Justin Purll préfère l'humour. "Je compte encore beaucoup d'amis à Bordeaux et il n'est pas question de perdre à Aimé-Giral face à des amis", conclut le troisième ligne australien.

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