Affaire Armitage: Toulon fait front

Par Rugbyrama
  • Steffon Armitage - Toulon - 17 novembre 2012
    Steffon Armitage - Toulon - 17 novembre 2012
Publié le Mis à jour
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L’Anglais Steffon Armitage (26 ans, 5 sélections), s’est exprimé jeudi en conférence de presse après que Rugbyrama ait révélé qu’il avait été contrôlé positif à un dérivé de la morphine le soir de la finale du Top 14. Le RCT fait front avec lui.

Le timing peut surprendre. Pourquoi une affaire sort-elle plus d’un mois et demi après qu’elle ait eu lieu ? Car le club varois a reçu une lettre officielle en début de semaine l’informant de la situation. Obligé de réagir devant les supputations, le RC toulonnais a organisé jeudi une conférence de presse. Le troisième ligne anglais, Steffon Armitage, dont les analyses d'urine ont révélé un taux anormal de morphine lors de la finale du Top 14, a déclaré être "dégoûté" par l’ampleur prise par l’affaire. "C’est un peu stressant, surtout pour ma famille en Angleterre. Mais je vais garder la tête haute car je n’ai rien fait de mal". Il est suspendu à titre conservatoire jusqu'à sa comparution le 21 août devant la commission de première instance de lutte contre le dopage de la Fédération française de rugby (FFR).

Son président, Mourad Boudjellal, appuie ses propos en insistant sur le fait que son joueur a pris un produit autorisé - "du Dafalgan codéiné" - qui une fois absorbé se transforme partiellement en morphine, interdite elle par l’Agence mondiale antidopage. L’homme fort varois ajoute que c’est le médecin du club, Jean-Baptiste Grisoli – par ailleurs médecin de l’équipe de France comme n’omet pas de le préciser le président -, qui a donné à l’Anglais le produit incriminé. "Le taux est important", selon une source proche du dossier. L’autre médecin varois, Pascale Lambrechts, l’explique par le nombre de comprimés pris. Armitage a déclaré en avoir pris deux mais il ne parlait selon son médecin que de ceux avalés le jour de la finale sans préciser ceux pris les jours précédents.

"Beaucoup de tapages pour des choses qui n'en valent pas le coup"

Cette ligne de défense toulonnaise rassure en tout cas son joueur qui se montre optimiste. "Je sais que tout va bientôt se régler, que je vais pouvoir oublier et revenir plus fort". D’autant que la thèse de l’automédication est balayée d’un revers de main par le docteur Lambrechts. "Dans la mesure où le produit lui a été donné par le médecin du club, ce n'est pas une automédication et cela devient de fait l'équivalent d'une prescription médicale".

Comme écrit plus haut, Armitage devrait être entendu le 21 août mais son manager, Bernard Laporte a annoncé que le club allait demander "à ce qu'il soit entendu plus tôt". Le seul hic c’est que la convocation des membres de la commission nécessite un délai et que certains sont actuellement en vacances. Ce qui fait enrager Laporte: "On nous dit qu'il ne jouera pas le premier match de championnat parce que peut-être il y a quelque chose. Non ! Nous sommes dans un monde professionnel et il faut que cela soit carré. Je regrette que les instances ne fassent pas leur travail de façon non médiatique. On fait beaucoup de tapages pour des choses qui n'en valent pas le coup".

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