Quesada : "Ce ne sera pas un drame, mais on aura échoué"

  • Gonzalo Quesada - Stade français-Harlequins - 4 avril 2014
    Gonzalo Quesada - Stade français-Harlequins - 4 avril 2014
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En conférence de presse, le manager argentin du Stade français a évoqué le déplacement à Nice pour affronter Toulon et les objectifs de début de saison. Le Stade français a encore un mince espoir de terminer dans les six. Il lui faut aussi assurer la septième place pour un barrage européen.

Comment le Stade français aborde-t-il ce match de la dernière chance ?

Gonzalo Quesada : Ni sérénité ni pression. On essaie de chercher comment on va se comporter après les quinze longs jours qui nous séparent de notre belle victoire face à Bordeaux, où on a pu enfin retrouver nos bases, dans notre jeu, dans l’enthousiasme et dans l’état d’esprit. On a tous eu un ouf de soulagement de voir qu’on en était capable, après cette période bizarre qu’on a traversé à la suite du tournoi où on n’arrivait pas à retrouver notre fraîcheur. Là, on va essayer de voir comment on peut faire. Les joueurs ne sont pas aveugles, ils voient la taille du challenge qui nous attend. On a tous vu les deux derniers matchs de Toulon, face à Perpignan puis dimanche face au Munster, on voit bien qu’ils sont dans une super dynamique. On essaie de rester positif parce qu’on veut vraiment affronter cette belle équipe toulonnaise. Le principal objectif, ça va donc être de répondre présent, pour finir cette phase retour à très haut niveau. Si on arrive à prendre au moins un point, on pourra continuer un peu notre saison.

Quelles vont être les clés de ce match pour espérer battre le RCT ?

G.Q. : J’ai eu la chance de gagner là-bas l’an passé avec le Racing, même si Toulon n’était pas dans un très bon soir. On s’était appuyé sur une grosse défense. Il ne faut pas leur laisser d’occasions mettre leur jeu en place. Ils ont un système bien clair et bien précis qui leur permet de se redistribuer sur la largeur. Dès lors, la menace vient de partout, avec des joueurs de qualité à tous les postes, capables de créer du danger. Pendant 80 minutes il va falloir s’appliquer là-dessus. Ensuite il ne faudra pas se contenter de défendre, il faudra se concentrer sur une bonne conquête. Si on a la conquête, alors on pourra mettre en place un jeu efficace, comme on l’a fait cette saison. Evidemment nous avons aussi une stratégie, qu’on ne va pas vous dévoiler, on va essayer de les surprendre un peu… mais on le sait, ce n’est pas une tâche facile qui nous attend.

La qualification des Toulonnais pour la finale de la H Cup peut-elle être un avantage pour Paris ?

G.Q. : Il est clair qu’enchaîner sur le Top14 après une victoire en demi-finale de Coupe d’Europe n’est jamais simple. Mais quand on voit l’expérience des joueurs de Toulon, la qualité de son staff, on se dit que ça ne va pas les distraire, les déconcentrer. Dimanche, après le match, j’ai entendu Jonny Wilkinson ou Juan Martin Fernandez Lobbe parler du match de samedi face au Stade français lorsque les journalistes leur posaient des questions au sujet de leur prochaine finale en H Cup. C’est vous dire à quel point ces joueurs ont la tête à l’endroit. Donc ça aurait pu être une opportunité, mais je crois qu’au contraire ils seront en pleine forme samedi.

Allez-vous à Nice dans l’optique d’aller chercher une victoire, ou simplement d’assurer un bonus défensif synonyme de 7ème place ?

G.Q. : C’est en visant une victoire, en essayant de gagner qu’on obtient un point de bonus défensif. Rien que pour décrocher ce point de bonus dont on a besoin pour poursuivre notre saison, il faudra 80 minutes de très haut niveau. Après je crois que jouer à Nice risque d’aider les Toulonnais à se reconcentrer. Revenir à Mayol après leur belle victoire face au Munster les aurait tout de suite remis dans un certain confort. Là, ça risque d’être plus compliqué pour nous. Il vous nous respecter, je n’en doute pas un instant.

Quelle est la principale qualité du RCT ?

G.Q. : Je crois que leur principale qualité aujourd’hui, avec cette longueur de championnat, c’est d’être en très bonne dynamique. Et on sait quelque chose au Stade français de l’importance des dynamiques. Le potentiel du RCT s’exprime au meilleur moment. Ils sont dans une confiance totale. Il faut réussir à créer un petit doute pour pouvoir les battre.

Aurez-vous un œil sur les résultats de vos concurrents ?

G.Q. : On n’a pas notre destin entre nos mains, mais on a la qualité, le contenu de notre fin de saison entre nos mains. J’espère qu’on va montrer le meilleur visage possible, montrer tout ce qu’on sait faire.

Ne pas finir dans les six, ce serait une déception pour le Stade français ?

G.Q. : Oui, ce serait une déception, clairement. On pourrait se trouver toutes les excuses du monde, dire que les six de cette année sont les six mêmes que l’an passé, en s’étant renforcés à l’inter saison… On peut tout expliquer. Maintenant, on s’était donné l’objectif de rester dans les six. On y est resté un bon bout de la saison. Si on n’y est pas à la fin, je le prendrai comme un échec. Ce ne sera pas un drame, mais on aura échoué.

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