Novès: "Sans engagement, ce sera une correction"

Par Rugbyrama
  • Guy Noves - toulouse stade français - 24 mars 2013
    Guy Noves - toulouse stade français - 24 mars 2013
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Admiratif de la série de neuf matchs victorieux signée par le Racing-Metro, le manager du Stade toulousain, Guy Novès, se rend au stade de France sur la pointe des pieds. Et livre par ailleurs son opinion quant au buzz médiatique entourant le dopage dans le rugby français.

Dans quel état d’esprit le Stade se déplacera-t-il samedi pour rencontrer la meilleure équipe de l’année 2013, invaincue depuis neuf rencontres ?

Guy NOVES: Nous nous sommes préparés convenablement, en ayant pleinement conscience de l’équipe que nous allons affronter. Ce qui m’a le plus impressionné chez eux a été leur victoire à Toulon, amplement méritée, où les Racingmen ont eu un comportement de très haut niveau. Ce jour-là, ils ont suscité mon admiration.

Cette période de neuf matchs victorieux a coïncidé avec un jeu axé sur la puissance des avants, ainsi qu’il était pratiqué sous l’ère Berbizier. Devant ce point fort, Toulouse doit s’attendre à un sacré combat d’avants…

G.N.: Il est évident que si l’on ne répond pas dans l’engagement physique comme cela a été le cas en première période contre Paris, ce n’est pas à une défaite que nous nous exposerons, mais une correction. On ne délaisse pas comme ça son point fort, que le manager s’appelle Quesada ou Berbizier.

Comment vous expliquez-vous qu’en début de saison, le Racing-Metro se soit fourvoyé dans un jeu très ambitieux ?

G.N.: On a tous, toujours, envie d’évoluer. On oublie parfois que les choses les plus simples sont les plus compliquées à mettre en place, on veut en faire plus pour être meilleur, et parfois cela ne fonctionne pas… Alors, dans ces moments-là, on revient aux choses les plus simples. Qui demeurent les plus efficaces.

Que vous inspire le fait de jouer au stade de France ?

G.N.: Qu’il s’agira peut-être de notre dernière occasion d’y jouer cette saison… Nous avons fait une croix sur la qualification directe. Le stade est lucide quant à son parcours, et n’a que ce qu’il mérite aujourd’hui. Mais bon, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir…

Evoluer à Saint-Denis change-t-il la donne de la rencontre ?

G.N.: Pour nous, non. Mais pour l’équipe qui reçoit, une délocalisation engendre toujours un comportement particulier, c’est du moins ainsi que nous vivions les nôtres au Stadium. Quand elles ne sot pas trop systématiques, on sent qu’il s’agit de matchs différents.

A ce sujet, le Stade ne pourra pas délocaliser au Stadium jusqu’en 2015, en raison des travaux prévus pour l’aménager en vue de l’Euro de football…

G.N.: Il s’agira surtout pour le club d’un coup dur sur le plan financier. Après, on s’adaptera. Il fut un temps où l’on s’entraînait sur des terrains pleins de cailloux. Et puis, nous avons ici un stade sympa. C’est surtout dommage pour nos supporters, car cela ne permettre pas à tout le monde d’assister à certaines affiches.

Vous avez annoncé des changements en début de semaine en vue du match de samedi. Auront-ils lieu ?

G.N.: Oui, nous allons faire tourner entre sept et huit joueurs.

Un mot, enfin, sur l’actualité et le bruit médiatique qui a enflé autour du rapport de l’AFLD ?

G.N.: Si vraiment le rugby est le sport le plus touché par le dopage, c’est rassurant, et je suis admiratif du sport français dans son ensemble… Or je ne crois pas que l’on ait trop ce genre de problèmes en France. Quand on veut faire dire quelque chose à des chiffres, on y parvient toujours. Sincèrement, cette annonce me fait rire, alors qu’il s’agit d’un sujet sérieux. C’est bien d’être vigilant, et un problème peut tout à fait nous tomber dessus, il ne faut pas rêver… Mais bon, s’il y avait un cas avéré chaque année dans chaque équipe comme cela est le cas dans le vélo, la question serait autrement plus grave…

N’avez-vous jamais eu affaire à un cas de dopage au Stade toulousain ?

G.N.: J’ai eu un espoir pris pour consommation de cannabis, voilà 7 ou 8 ans. Il n’y a pas eu de polémique et il a été dégagé du club, pour faire un exemple. Pour que les gens ne puissent pas dire : "tout le club se dope". Mais sincèrement, les joueurs pros sont suivis de très près, de manière personnalisée et régulière… La semaine dernière, il y a encore eu un contrôle inopiné au club, et deux joueurs ont subi des prélèvements. Je ne peux pas vous dire qu’un cas de dopage ne nous arrivera jamais, mais en tout cas, pas de manière organisée collectivement.

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