Szarzewski : "On joue la meilleure équipe d’Europe"

  • Dimitri Szarzewski - Toulouse-Racing - 9 mai 2014
    Dimitri Szarzewski - Toulouse-Racing - 9 mai 2014
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En convalescence depuis son opération à la cheville, Dimitri Szarzewski va vivre contre Toulon son deuxième match de phases finales depuis les tribunes. Au contact du groupe, le capitaine francilien apporte son vécu à un club en manque d’expérience à ce niveau de la compétition.

En tant que capitaine du Racing-Metro, vivre les phases finales depuis les tribunes doit être particulièrement frustrant…

Dimitri Szarzewski : C’est sûr qu’on le vit différemment quand on est éloigné des terrains et qu’on se retrouve en costume. C’est toujours frustrant, quand on se bat toute l’année, qu’on est allé jouer à Oyonnax, Biarritz ou Brive en plein hiver sous le vent et la pluie, de ne pas pouvoir jouer les phases finales qui sont les plus beaux matchs de la saison. Il y beaucoup plus de stress, le temps semble plus long, mais on vit aussi de belles émotions comme ce fut le cas à Toulouse. J’ai la chance, même blessé, de vivre au quotidien avec le groupe. Je les vois tous les jours, je déjeune avec eux donc je ne me sens pas trop éloigné. J’ai le sentiment de participer moi aussi aux phases finales, ce qui est assez plaisant.

Comment avez-vous ressenti de l’extérieur l’exploit de vos coéquipiers en barrage ?

D.S. : C’est bien évidemment une grosse performance et un exploit. C’était notre première victoire en phases finales, qui plus est à Toulouse. Comme j’avais pu le dire à mes coéquipiers toute la semaine, on avait su en créer d’autres tout au long de la saison, comme à Grenoble ou à Jean-Bouin. Je leur avais dit : ‘’Pourquoi pas le refaire à Ernest-Wallon’’, on a su le faire et c’est tant mieux pour l’équipe.

"Si on peut réaliser le même match à Lille..."

Après s’être fait punir par Montpellier en voulant trop jouer, le Racing est revenu avec succès à davantage de sobriété et de jeu d’avants. Est-ce le cap à tenir vendredi ?

D.S. : La tactique a été payante puisque nous avons gagné. C’est vrai que nous avons été pragmatiques et efficaces contre Toulouse. Pour gagner, au rugby, il faut marquer quand les points se présentent. Si on n’arrive pas à être efficace et concrétiser pendant nos temps forts, cela devient compliqué de gagner les rencontres. Si on peut réaliser le même match à Lille, ce sera parfait pour nous même si je pense que ce sera complètement différent. Durant la saison, nous avons eu des résultats en dents de scie et nous ne pouvons pas prétendre à quoi que ce soit. Le match contre Toulouse a été très éprouvant physiquement. J’espère que nous aurons récupéré totalement pour pouvoir rivaliser avec cette équipe de Toulon.

Contre Toulouse, Jonathan Sexton a été déterminant au pied. A-t-il enfin digéré son adaptation au championnat français ?

D.S. : Il a pris énormément de place dans le groupe tout au long de la saison. Il s’y investit beaucoup même s’il n’y a pas que lui. Il a désormais plus de facilité à s’exprimer en français, ce qui l’aide à se faire comprendre. Jonathan est un joueur de classe internationale. Il a subi pas mal de critiques cette année mais son travail a fini par payer. On l’a vu à Toulouse où il était à 100% et il était énorme. On peut compter sur ce genre de joueur très expérimenté pour nous apporter un plus vendredi.

Le manque d’expérience du Racing à ce niveau des phases finales est-il un fort désavantage ?

D.S. : Je ne sais pas si ça l’est. Toujours est-il qu’on sait à quoi s’attendre ce week-end. On joue la meilleure équipe d’Europe, championne d’Europe en titre et qui va jouer une deuxième finale consécutive. Ce sera un gros morceau pour nous, même si on sait que cette étiquette d’outsider nous colle plutôt bien à la peau.

"On préfère rester entre nous, dans notre bulle"

Le huis clos de cette semaine était-il nécessaire au groupe sur le plan mental ?

D.S. C’est tout simplement pour se préserver. Il y a assez de pression autour de l’équipe. On n’a pas l’habitude de jouer des demi-finales. On a envie de préparer ce match du mieux possible et ne pas avoir de pression supplémentaire. On préfère donc rester entre nous, dans notre bulle, pour être le plus efficace possible.

Vous avez déjà remporté des titres avec le Stade français. Quel discours tenez-vous à vos partenaires pour qu’ils abordent au mieux cette demi-finale et évitent certains écueils ?

D.S. : Ne pas avoir de regrets, se donner à fond et surtout ne pas lâcher. Dans ce genre de match, les équipes sont prêtes physiquement et cela se joue souvent dans la tête et sur des détails. Il ne faut donc pas s’écrouler, à n’importe quel moment du match, continuer à croire en nous et avoir confiance pour déstabiliser le RCT.

Le déplacement à Lille sera bien plus court pour vous que pour Toulon. Vous attendez-vous à un seizième homme acquis à votre cause au stade Pierre-Mauroy ?

D.S. : C’est du moins ce qu’on espère. Le club a affrété pas mal de bus pour les supporters et pour nos familles. Ce sera un bel évènement de disputer une demi-finale à 200 kilomètres de chez nous. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de vivre ça. J’espère que les supporters seront nombreux et se feront entendre pour nous pousser et nous aider à créer un autre exploit.

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