Bonello: "On s’est mis tout seul dans le pétrin"

  • Mathieu Bonello - Castres-Brive - 22 mars 2014
    Mathieu Bonello - Castres-Brive - 22 mars 2014
Publié le Mis à jour
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Soulagé d’être qualifié pour les phases finales, Mathieu Bonello est tout de même conscient des difficultés du Castres olympique à l’extérieur cette saison. Pour le talonneur, le CO ne sera pas favori dans la forteresse du Michelin.

Dans quel état d’esprit êtes-vous après cette qualification pour les barrages un peu à l’arrachée ?

Mathieu Bonello : L’objectif du club était d’être dans les six premiers. On a réalisé cet objectif donc tout va bien même si cela a été difficile pour nous parce qu’on a regardé les résultats des autres matches jusqu’à la fin. L’objectif est atteint donc on est un peu soulagé.

Avez-vous eu peur de sortir des six qualifiés après la défaite contre Bayonne ?

M.B. : On était confiant pendant le match. On n’y pense pas pendant qu’on joue mais à la fin de la rencontre, on s’est tous empressé de demander le résultat des autres matchs. Personne ne nous a rien dit durant la rencontre et je pense que cela était préférable pour nous, surtout qu’on est passé tout près de l’élimination.

Est-ce un soulagement pour vous de jouer les barrages ?

M.B. : Oui, c’est un soulagement pour l’équipe. C’était l’objectif du club après notre titre de l’an passé parce qu’on ne savait pas si on était capable de le digérer. C’est vraiment un soulagement parce que le championnat est de plus en plus dur et on a quand même réussi à atteindre les phases finales.

Comment expliquez-vous les difficultés de l’équipe à l’extérieur, notamment à Bayonne ?

M.B. : Pour nous, ça a été un match très compliqué. Il n’y a rien qui a fonctionné. On n’a pas réussi à mettre de volume ni à faire ce que nous voulions en termes de contenu. On savait qu’on était en partie qualifié. Est-ce qu’on a pensé à notre match de barrage ? Je ne sais pas et je ne crois pas. Je pense surtout qu’on a fait un non-match et qu’on n’a pas mis les ingrédients nécessaires pour faire un bon match de rugby. Ça a été notre problème à l’extérieur cette saison. On n’a pas eu l’âme du compétiteur comme on peut l’avoir lors de nos réceptions à Castres. À l’extérieur, il faut redoubler nos efforts.

Selon-vous, doit-il y avoir une remise en question de la part du groupe vis-à-vis de ça ?

M.B. : Le groupe se remet en question. On doit se servir de ces matchs à l’extérieur pour voir ce qui ne va pas. C’est sûr qu’on ne peut pas se permettre d’être aussi terne à l’extérieur. Il va falloir qu’on voit ce qu’on peut améliorer et qu’on y remédie pour l’avenir. Ce sera difficile de se qualifier chaque année si on ne parvient pas à gagner des matchs à l’extérieur. Il n’y pas que Pierre-Antoine. Une équipe se construit également lors de ces matchs à l’extérieur, c’est à ce moment qu’on voit le tempérament d’une équipe.

"Il est facile de dire que Clermont est le favori"

En cas de victoire, vous auriez-pu disputer un barrage à domicile. Au lieu de cela, vous allez affronter Clermont au stade Marcel-Michelin…

M.B. : On avait les cartes en main pour jouer un barrage à domicile et on n’a pas fait ce qu’il fallait. On sait que recevoir est un gros avantage. Maintenant, on ne doit pas se trouver d’excuses. On s’est mis tout seul dans le pétrin. C’était à nous de faire ce qu’il fallait sur l’ensemble de la saison. On a laissé passer notre chance et à la fin, les points manquent.

Est-il possible de dire que malgré votre titre de champion de France, Clermont sera favori ?

M.B. : Oui, Clermont est intraitable à la maison depuis des années. Ils sont forcément favoris dans leur stade devant leur public. On a terminé sixième de la phase régulière et eux, ils ont terminé devant nous, à la troisième place. Ils ont été plus réguliers que nous pendant le championnat. Sans faire de langue de bois, il est facile de dire que Clermont est le favori. Le fait de recevoir à la maison reste un très gros avantage.

Quelle est la différence entre un match du championnat et une rencontre de phases finales ?

M.B. : Lors d’un match de championnat, on sait qu’on a toujours le match d’après pour se rattraper. Il reste toujours des matchs pour récupérer des points et se qualifier. La pression est moins importante. Quand c’est un match de barrage, on n’a que 80 minutes, pas plus. Si on n’est pas dans les clous, la saison se termine. C’est une pression différente et vraiment particulière. Pour un barrage, on n’a pas le droit à l’erreur parce qu’on n’a pas de séance de rattrapage.

C’est un peu une nouvelle compétition qui commence ?

M.B : Exactement, c’est une nouvelle compétition. C’est un véritable match de Coupe. Si on gagne, on continue mais si on perd, on rentre à la maison. On oublie tout ce qui s’est passé auparavant et on joue tout sur un seul match.

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