Agen s'offre le champion

Par Rugbyrama
  • Tagotago - Toulouse Agen - Septembre 2012
    Tagotago - Toulouse Agen - Septembre 2012
Publié le Mis à jour
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Bien plus appliqué en conquête, Agen dompte une équipe de Toulouse très maladroite (22-9). Mais paradoxalement, le SUALG plonge dans la zone rouge.

À chaque hiver, c'est toujours la même rengaine: les uns se plaignent de perdre une moitié de leur effectif en raison du Tournoi, les autres serrent les dents et essaient tant bien que mal de résister aux frimas et aux terrains crottés. Tous maudissent les doublons, et les situations parfois absurdes qui en découlent. C'est ce que doivent se dire encore les Toulousains, obligés de se déplacer au stade Armandie sans Louis Picamoles, Yoann Maestri et autres tandis que les blessés viennent grossir l'infirmerie. Surtout que cette équipe d'Agen est désormais forcée d'avancer le couteau entre les dents. De ce match dépendait en effet une partie de sa survie en Top 14. Au-delà du rebattu "derby de la Garonne", les Agenais sont au coude-à-coude avec Bordeaux-Bègles pour le maintien et ne doivent plus laisser le moindre point en route.

Maitrise agenaise

Et cette peur du résultat a manifestement dopé les joueurs de David Darricarrère et Mathieu Blin. Très agressifs en défense et dans les rucks, avançant en mêlée, les avants du Lot-et-Garonne ont mis au supplice leurs homologues toulousains dans la première demi-heure de jeu. À tel point que Yoann Montès faisait les frais de cette déconfiture en étant prié, par Guy Novès, de revenir s'assoir sur le banc après 25 minutes. Dès la rentrée de Census Johnston, l'assise toulousaine en mêlée était de retour mais pas la maitrise du jeu.

Car c'est bien Agen qui a totalement dominé cette mi-temps, avec en particulier une charnière Alexis Balès-Conrad Barnard très en verve et alternant parfaitement. Le demi de mêlée, véritable homme du match ce samedi, se payant même le luxe de déposer sur un cadrage-débordement d'école à la fois Clément Poitrenaud et Timoci Matanavou. Après cet essai en coin, une pénalité et un drop de Barnard, Agen rentrait au vestiaire avec un avantage de cinq unités (11-6).

Toulouse sans ressource

Après une première période déjà bien maussade, les maux toulousains ressortaient de façon encore plus flagrante au cours de la seconde. Ballons tombés, jeu stérile devant la défense, manque de rythme, et surtout une charnière alternant les mauvais choix de jeu comme rarement. À ce titre, on ne pourra que remarquer que Jean-Marc Doussain et surtout Lionel Beauxis ont énormément souffert de la comparaison avec leurs homologues agenais. Beauxis à créditer d'une prestation calamiteuse dans le jeu à la main, ne parvenant jamais à prendre le jeu à son compte.

Agen, qui n'en demandait pas tant, se contentait de gérer son avantage au score et de marquer, comme un symbole, un deuxième essai en force suite à une touche à 5 mètres (60e, 19-6). Une équipe d'Agen qui aurait même pu envisager le bonus offensif sans une mésentente avec l'encadrement en fin de match (Barnard prenant une pénalité alors que le staff demandait de taper en touche). Agen n'est pas tiré d'affaire, puisque Bordeaux-Bègles a de son côté également créé l'exploit en prenant le bonus offensif devant Toulon. PAradoxalement, Agen plonge dans la zone rouge malgré la victoire. Mais incontestablement, cette équipe a montré qu'elle avait du cœur et une envie indéniable de vendre chèrement sa peau. Agen n'est pas mort, c'est la leçon du jour. Pour Toulouse, vivement que le printemps revienne...

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