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Les matchs phares...

Montpellier-Stade toulousain: Cette rencontre entre deux équipes sorties des compétitions européennes (H Cup pour Montpellier et Challenge européen pour Toulouse) sent la poudre. Après une bonne première mi-temps à Clermont, les Héraultais n'ont pu tenir la cadence d'Auvergnats inspirés. Les Toulousains avaient clairement fait l'impasse et mis au repos certains cadres contre Perpignan pour préparer ce déplacement à Yves-du-Manoir. Malgré un pack véloce, Fabien Galthié doit composer avec de nombreux absents (Trinh-Duc et Artru notamment) pour confectionner ses lignes arrières. Tout l'inverse de Guy Novès, qui retrouve lui un fond de terrain impressionnant (Huget, Clerc, Fritz, Poitrenaud, Médard). Nous voyons Toulouse prendre le dessus sur les Montpelliérains, sans doute essoufflés après leur quart de finale, qui ne devraient toutefois pas lâcher le bonus défensif.

Perpignan-Biarritz: À l'inverse de Montpellier et Toulouse, Perpignan et Biarritz ont encore un espoir de remporter un trophée européen (Amlin Cup). Le problème est que les deux équipes ne sont pourtant pas sûres de participer à la compétition phare l'an prochain, la H Cup. Face à une formation biarrote qui n'a pas eu la chance de se préparer dans les meilleures conditions (mise en quarantaine à la suite d'une épidémie d'oreillons), les Perpignanais, qui plus est devant leur public d'Aimé-Giral, figurent logiquement comme les favoris de ce match. Attention tout de même à la fin de saison du BOPB, qui reste sur trois victoires consécutives, toutes compétitions confondues. Victoire de l'Usap. Pas de bonus pour les hommes de Serge Blanco.

Toulon-Clermont: On aurait pu s'attendre à un match entre prétendants à la qualification pour les phases finales du Top 14, un match couperet. Mais l'affiche entre Toulonnais et Clermontois de cette 24e journée résonne bien comme la rencontre entre deux prétendants au doublé (Top 14/H Cup), entre les deux formations qui surfent sur l'Europe. Et même malgré un remaniement effectué par Vern Cotter (Bonnaire, Rougerie, Kayser ou Nalaga sont absents), l'équipe auvergnate a fière allure. Le staff toulonnais a quant à lui décidé d'aligner sa meilleure équipe possible (Botha, S. Armitage, Masoe, Wilkinson, Giteau) pour garder son groupe sous pression et préparer au mieux les futures échéances. Si le RCT est favori, nous pensons que Clermont reviendra de Marseille avec le bonus défensif.

Les autres matchs...

Castres-Bordeaux-Bègles: Longtemps blessé (10 semaines), l'arrière international Brice Dulin effectuera son retour face à Bordeaux-Bègles. Une bonne nouvelle pour Castres avant d'affronter une équipe girondine complètement libérée (même si les Girondins ne sont pas mathématiquement sauvés) et qui demeure sur deux prestations majuscules (victoires 40-7 contre Mont-de-Marsan et 39-13 face à Bayonne). Cependant, Raphaël Ibanez a décidé de mettre au repos certains titulaires (Jaulhac, Lopez, Talebula, Florea). Castres, qui a là l'occasion d'asseoir sa position dans les quatre premiers du championnat et ainsi recevoir lors des barrages, devrait l'emporter.

Agen-Stade français: La réception des Parisiens à Armandie sonne comme la dernière chance de maintien des Agenais en Top 14. La victoire est impérative mais les Lot-et-Garonnais ne sont pas maîtres de leur destin. En effet, il faudrait que les Bordelo-Bèglais perdent les trois dernières rencontres et ce, sans prendre le moindre point de bonus défensif. Pour le Stade français, qui devra faire sans son demi de mêlée Fillol jusqu'à la saison prochaine (suspension de 14 semaines) et de nombreux joueurs blessés (Parisse, Papé, Dupuy), il n'y a pas grand chose à attendre de cette fin de championnat. Les Parisiens ont de plus une demie de Challenge européen à préparer face à Perpignan. Nous pressentons une victoire d’Agen, avec le point de bonus défensif pour les Parisiens.

Bayonne-Grenoble: Après une superbe prestation face à Toulon, lors de la 22e journée (victoire 33-28), les Basques sont tombés de haut à Bordeaux-Bègles, en encaissant la bagatelle de cinq essais et en étant complètement dépassés dans tous les secteurs de jeu. Pour les Grenoblois, le bilan n'est guère plus reluisant. C'est bien simple: les Isérois n'ont plus gagné depuis le 16 février et une victoire 27-13 sur Agen. Si l'on creuse plus loin, les hommes de Landreau n’ont remporté qu’une seule rencontre à l'extérieur cette saison, et c’était lors de la première journée contre Bordeaux-Bègles. Pas au mieux en cette fin de saison, (le FCG compte de nombreux joueurs convalescents), les Grenoblois devraient subir la loi de Bayonne.

Mont-de-Marsan-Racing-Métro: Les Racingmen l'ont dit et répété durant toute cette semaine: non, ils n'iront pas au stade Guy-Boniface avec un sentiment de revanche. Pourquoi? Et bien car les Landais avaient réussi à créer un exploit majuscule, lors de la 11e journée du championnat, à Colombes, en s'imposant pour la première fois de leur saison, sur le terrain du Racing-Métro (17-16). Depuis, les Ciel et blanc se sont bien repris, enchaînant les performances (neuf victoires d'affilées) mais les hommes de Gonzalo Quesada viennent de perdre contre Toulouse et ont toujours besoin de points dans la course aux barrages. Pour les Landais, l'occasion est belle de s'offrir le scalp d'un "gros" avant de retrouver le Pro D2. Mais difficile de voir autre chose qu’un succès du Racing-Métro.