Stade français, terrain miné

Par Rugbyrama
  • Missoup - Toulouse Stade français - 24 mars 2013
    Missoup - Toulouse Stade français - 24 mars 2013
Publié le Mis à jour
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S'ils assurent ne pas avoir été perturbés par l'annonce du départ de l'entraîneur des trois-quarts Christophe Laussucq et l'arrivée de Gonzalo Quesada comme manager pour la prochaine saison, les Parisiens ont encaissé quarante points à Ernest-Wallon dimanche soir après avoir rivalisé une heure. Une défaite symptomatique des manques de l'effectif du Stade français à l'heure actuelle.

Un match comme le résumé d'une saison. Le Stade français n'a pas démérité à Toulouse, loin s'en faut, et marqué probablement le plus bel essai du match. Mais Paris a pris une rouste à quarante points, encore. Une nouvelle déconvenue qui dénote de la faiblesse globale d'un effectif définitivement trop juste. "Nous avons été dans le match pendant 60 minutes, analysait l'expérimenté Pierre Rabadan. Les joueurs se sont impliqués. Mais pour jouer le haut du tableau de Top 14, il faut un groupe qui tourne, des joueurs physiquement au point même lorsqu'ils sont alignés sans avoir beaucoup joué". "On peut être fier de ce que nous avons produit, positivait après la rencontre le demi de mêlée Jérôme Fillol. Nous nous sommes dits des choses avant le match, et nous pouvons nous regarder à la fin de la rencontre, même si le score est lourd. Pour avoir discuté avec William Servat à la fin de la rencontre, nous avons senti nos adversaires vraiment soulagés. Il nous a simplement manqué un quart d'heure".

Quinze minutes durant lesquelles les Parisiens ont sombré, encaissant la bagatelle de quatre essais. Tous trop faciles, et surtout trop naïfs, puisque venus pour la plupart après des ballons gagnés en touche par les Parisiens... pour être aussitôt rendus au pied par Paul Warwick ! "Bien sûr que nous avons gagné des balles qui n'ont pas été exploitées au mieux, confirmait Rabadan. Il n'est pas question d'incriminer certains joueurs plus que d'autres, c'est la prestation d'ensemble qui est en cause. Il faut surtout arrêter de prendre des essais trop faciles, à une passe. Il y a probablement un en-avant sur le premier, mais on ne peut pas se réfugier derrière cela".

Rabadan: "On apprend toutes ces choses par la presse"

Les Parisiens en auraient mauvaise grâce, en effet. Car s'il y avait bien en-avant entre Burgess et Huget, celui-ci ne saurait être l'arbre cachant une forêt d'insuffisances, dont l'entraîneur des trois-quarts Christophe Laussucq constitue aujourd'hui le fusible. Facile, trop facile. Car l'évidence saute aux yeux des insuffisances athlétiques des trois-quarts parisiens, obligés de multiplier les temps de jeu pour trouver de minuscules surnombres quand le triangle du fond toulousain parvenait à trouver des solutions en infériorité numérique... "Nous aimerions travailler dans la continuité, mais en temps que joueurs, nous n'avons pas à choisir, regrettait Jérôme Fillol. Au contraire, nous devons surtout nous concentrer sur ce que nous avons à faire. On n'aide pas forcément nos entraîneurs, alors qu'ils ne sont pas les plus fautifs. Le problème, c'est qu'il n'y a pas toujours eu de remise en cause de la part des joueurs, qui sont les premiers responsables."

"Des joueurs vont arriver, d'autres partir, l'effectif va encore changer, soufflait Rabadan. On apprend toutes ces choses dans la presse, alors forcément, on s'interroge... Joueurs comme entraîneurs préparons nos matchs à fond, mais il va vraiment falloir réussir à installer une certaine sérénité". Le Stade français le mérite, en effet. Mais il aura beau recruter un manager en la personne de Gonzalo Quesada à l'issue de la saison, si certains soucis d'effectif ne s'avèrent pas réglés par le recrutement, on gage que cette stabilité appelée par les anciens de la maison rose demeure un vœu pieux...

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