Clermont, une classe d'écart

Par Rugbyrama
  • Rougerie - Stade français Clermont - 2 mars 2013
    Rougerie - Stade français Clermont - 2 mars 2013
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Clermont a rendu une copie de grande qualité en décrochant le bonus offensif face à des Parisiens dépassés (37-10) et qui voient la qualification s'éloigner.

Quelle outrecuidance clermontoise ! Après avoir fait chuter Grenoble au Stade des Alpes, l’ASMCA a brisé l’invincibilité des Parisiens à domicile. Le Stade de France avait des allures de France-Brésil 98 avec un match à sens unique (10-37, bonus offensif). Sauf que ce samedi après-midi, les Jaunards avaient sorti un rugby samba façon Brésil plutôt que fermé et chirurgical à la manière des Bleus. Au classement, Clermont met la pression sur Toulouse avec neuf points d’avance et prend même la tête provisoirement avec deux unités de plus que le RCT. En cas de victoire de Toulon sur le Stade toulousain ce samedi soir, l’ASMCA, avec quatre réceptions lors des six derniers matchs, pourra voir venir. Pour Paris, les phases finales, ce sera probablement devant la télé. Une nouvelle fois.

Spectateurs, les joueurs du Stade français l’ont été en première période. Le premier quart d’heure arrivé, Clermont avait déjà marqué deux fois. Dès la 2e minute, Lee Byrne, lancé par Regan, déchirait le rideau défensif parisien avant de lancer son capitaine, Aurélien Rougerie, qui n’avait plus qu’à aplatir (0-7). Avec Regan King à la manœuvre et un Sivivatu impérial, l’heure n’était pas à l’austérité. Parra passait une pénalité avant une nouvelle cavalcade auvergnate. Nalaga, lancé sur son aile gauche, dévastait Hugo Bonneval puis libérait bien son ballon au sol. Le cuir allait alors trop vite pour les replacements parisiens et Jamie Cudmore, sur une offrande de Sivivatu, n’avait même pas à découper des bûchettes parisiennes. Il aplatissait sans adversité. Comme à l’entraînement (0-17, 13e).

Nalaga pour finir en beauté

Paris brûlait. Si les ballons rendus étaient une forme d’immolation, ce sont en fait les Clermontois qui prenaient feu. Insolents de réussite, ils allaient (déjà) tuer le match sur un lancement d’école. Touche, le ballon gicla et King mystifia Warwick, transmit à Rougerie qui, d’une sautée, envoyait Sivivatu dans l’en-but sur un air de carnaval. 24-3 à la 27e minute. Le Stade français, la tête dans le sac, cherchait des solutions. Warwick trinqua pour permettre l’entrée de Jules Plisson (30e). Mais l’ASMCA poursuivait son récital. De leurs 22 mètres, les trois-quarts, avec des courses tranchantes et des passes sur mesure, confirmaient l’impression de facilité. A la 35e, tout Clermont se mit au rugby champagne. Cela jouait vite, debout, au contact sans que l’on ne décèle quelconque différence en terme de dextérité entre un avant et un arrière. Nalaga, en bout de ligne, aplatissait le quatrième essai, son dixième personnel. Il fut cependant logiquement refusé pour un léger en-avant de passe de Lee Byrne.

Après s’être fait sonner les cloches, les Parisiens allaient-ils enfin réagir, mettre plus d’agressivité ? Morgan Parra, d’un sans-faute, fermait la boutique auvergnate avec deux nouvelles pénalités (3-30, 51e). Dans la foulée, King se jouait trop facilement de Rabadan et Dupuy puis Vincent Debaty, d’une charge piquante, mettait Paul Williams KO. Le Stade français, avec du sang neuf, lançait enfin son baroud d’honneur avec panache et Rodriguez Gurruchaga marquait le seul essai parisien tout en privant l’ASMCA du bonus offensif (10-30, 70e). En bons Brésiliens, les Jaunards se reposaient alors sur une prouesse individuelle - celle de Nalaga - pour rafler les cinq points (10-37, 76e). Pour le Stade français, ce ne fut pas une belle journée pour mourir mais une vraie journée en enfer.

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