Biarritz: Grandeur et décadence
Lentement mais sûrement, le Biarritz Olympique continue sa chute dans le bas de tableau du championnat. Affaibli par des finances titubantes, le club basque vit des moments fragiles.
Biarritz Olympique PaysBasque
Fondé en 1913
Président: Serge Blanco
Entraîneur: Didier Faugeron
En 2012-2013: 9e en Top 14
Palmarès : Champion de France (1935, 1939, 2002, 2005, 2006), Challenge Européen (2012), Challenge Yves du Manoir (1937, 2000)
Stade: Aguiléra (15000 places)
L'OBJECTIF : Se mêler à la lutte
Lorsque l'on s'attarde un peu sur le curriculum-vitae bien fourni du club, on revoit Biarritz sur le toit de la France au début des années 2000, soulevant le bouclier de Brennus à trois reprises. Depuis, les choses ont pourtant bien changé sur la côte basque. Neuvièmes de l'exercice précédent, les Biarrots n'ont pas pu sauver leur saison avec un quelconque titre comme ce fut le cas il y a un ans avec le Challenge européen. Après une entame de championnat parfaite (4victoires en 4 matchs), les Basques sont peu à peu rentrés dans le rang, voyant même leurs voisins bayonnais les battre à Aguiléra et finir juste devant eux en championnat (8es). Un effectif vieillissant et des problèmes économiques ne permettent, pour le moment, pas au club de se restructurer comme il le désirerait. Dans ces conditions, difficile de se montrer vraiment optimiste. Mais voilà, Biarritz reste Biarritz, c'est-à-dire un grand club, porté par un président charismatique et par une certaine aura. Le code génétique du patient n'a pas changé. Même convalescent, le BOPB a les moyens de rivaliser avec les gros sur un match. Reste à trouver un certain rythme de croisière afin de, pourquoi pas, se mêler à la course à la H Cup.
LA STAR: Dimitri Yachvili
Cet homme peut décider à lui seul du destin du BOPB cette saison. Si son corps ne le trahit pas une nouvelle fois, le demi de mêlée pourrait mener très haut les couleurs de son club. Lorsqu'il est en forme, Biarritz ne perd quasiment jamais. Avoir Dimitri Yachvil en 9, c'est la garantie de voir le jeu se rythmer considérablement. Didier Faugeron, son entraîneur, devrait lui laisser, cette année encore, les clés de la maison basque. A lui de trouver les solutions pour faire sauter les verrous.
LE JOUEUR A SUIVRE: Teddy Thomas
Au cours d'une saison bien terne, une étincelle est tout de même venue illuminer le quotidien biarrot. Il s'agit de l'éclosion de la nouvelle pépite du rugby français, Teddy Thomas. Titularisé à quatre reprises, pour autant d'essais, cet ailier de tout juste 20 ans a pu laisser entrevoir ses nombreuses qualités. Cette saison, son temps de jeu devrait suivre une courbe ascendante. Extrêmement doué, Thomas est un joueur très prometteur. Reste dorénavant à confirmer.
LE DEPART QUI FAIT MAL: Wenceslas Lauret
Pur produit du centre de formation, Wenceslas Lauret, ou "Wen" pour les intimes, a décidé de sauter le pas en rejoignant le Racing-Metro cet été. Bourré de talent et d'ambition, le troisième ligne de 23 ans espère s'imposer en tant que titulaire dans son nouveau club ainsi qu'en équipe de France. Pas appelé par Philippe Saint-André à l'occasion de la tournée en Nouvelle-Zélande, Lauret désire gagner en visibilité au sein de la formation parisienne. Un pari risqué mais compréhensible. L'avenir dira si le natif de Tarbes a fait le bon choix.
LES MOUVEMENTS
Arrivées: Menini (Mont-de-Marsan), Perez (Samoa), Waenga (Hawkes Bay), Fono (Agen), Lockley (Moseley), Furno (Narbonne), Pietersen (Stormers)
Départs: Gray (Waratahs), Thion, August (arrêts), Blaauw ( fin de carrière), Lauret (Racing-Metro), Barraque (Toulouse), Bosch (Saracens), Haylett-Petty (Western Force, Australie)
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