Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Sitiveni SIVIVATU  Jean MORIBOT - agen clermont - 1 novembre 2012
    Sitiveni SIVIVATU Jean MORIBOT - agen clermont - 1 novembre 2012
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Comme chaque semaine, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts du week-end. Là, ils reviennent sur les performances de haut niveau de Florian Faure, la résistance du Stade français à Mayol, le public agenais, l'abnégation des Montois ou le record de Jean Bouilhou entre autres.

Grenoble-Biarritz: 34-21

C'est une sorte de résurrection... Depuis la blessure de Shaun Sowerby, Florian Faure enchaîne les titularisations au centre de la troisième ligne grenobloise et les prestations de haut niveau. Jeudi, le Sud-Africain faisait partie du groupe retenu par Fabrice Landreau mais cela n'a pas empêché Faure de débuter la rencontre. Et face à ses anciens coéquipiers, il s'est encore une fois montré précieux. L'occasion de se rappeler aux bons souvenirs basques. A 29 ans, le joueur débarqué dans l'Isère vit une seconde jeunesse. On ne l'attendait pas forcément mais il s'impose. Un peu comme le FCG de façon générale.

Toulon-Stade Français: 24-19. Jérôme PREVOT

Le Stade français a frôlé l'énorme exploit au Stade Mayol en menant au score à la 74e minute. Le duo Laussucq-Auradou n'a peut-être pas de résultats faramineux pour l'instant mais les deux hommes ont réussi à constituer un groupe capable de réussir deux matchs de haut niveau en cinq jours contre deux cadors du Top 14, Toulouse et Toulon, et ce, en changeant six joueurs. Avant la rencontre, ils avaient décidé de frapper un grand coup, faire entrer leurs joueurs par le même chemin que les Toulonnais, au milieu de la foule sur environ cinquante mètres. Les jeunes Parisiens qui n'avaient jamais joué à Toulon étaient censés se forger le caractère à travers cette expérience. Expérience réussie.

Agen-Clermont: 11-18 Nicolas AUGOT

Quatrième défaite à domicile pour Agen. La deuxième consécutive. Et pourtant, le public d'Armandie s'est levé pour féliciter ses joueurs alors que les Clermontois avaient déjà rejoint leur vestiaire. Une ovation spontanée pour saluer le point de bonus défensif préservé par Jean Monribot et les siens. Il est possible de tomber la tête haute. Personne ne remet en doute l'évidente supériorité des Auvergnats pendant 80 minutes, mais l'engagement et la volonté de ne pas céder sous les assauts du rouleau compresseur emmené par un extraordinaire Sivivatu ont forcé l'admiration du public. Certes, cette reconnaissance ne fait pas gagner des places au classement mais elle peut déjà rassurer les joueurs de Philippe Sella. Ils peuvent toujours compter sur leur seizième homme même dans la défaite.

Montpellier-Mont-de-Marsan: 32-16. Jérôme FREDON

A l'image de son équipe admirable d'abnégation et de courage, Marc Dantin est bien décidé à se battre jusqu'au bout. Tout au long du match, l'entraîneur des avants de retour sur le banc après trois mois de suspension, n'a cessé de transmettre ses consignes et ses encouragements à ses joueurs par le geste et la voix. Venus le couteau entre les dents, les Montois ont parfaitement réagi après la claque majuscule reçue à Guy-Boniface face à Bordeaux-Bègles. Touchés dans leur amour-propre de champion, les joueurs landais se sont pris en main. Ils se sont arc-boutés en défense, plaquant à tours de bras et défendant chaque lopin de terre comme si leur vie en dépendait. Ils n'ont pas donné l'impression d'une équipe à la dérive et leurs efforts ont été justement récompensés par un essai après la sirène de Vassili Bost. Après un mois d'octobre rouge, la lanterne s'est éclairée.

Bayonne-Union Bordeaux-Bègles: 22-11. Grégory LETORT

Entraîneur des arrières de l'UBB, Vincent Etcheto n'est pas seulement un apôtre du rugby offensif: l'homme est aussi très drôle. Un peu ironique dans la défaite mais drôle. Le tournant du match Bayonne-UBB ? "La blessure de monsieur Matheu"... Il dira aussi son admiration pour le public de Jean-Dauger "qui continue de s'enflammer en voyant un jeu comme celui-là". Etcheto qui ne s'interdit pas d'espérer un succès à Biarritz: "Si Bayonne a réussi à gagner la-bas, nous pouvons le faire". Et qui se plait à une analyse des budgets: "la différence de budget entre Bordeaux et Bayonne est la même qu'entre Bayonne et Toulon. Sauf que nous n'avons pas pris 59 points". Quelques minutes plus tard, Christian Lanta s'est interdit de répondre: "En 25 ans de carrière, je ne me suis jamais permis de critiquer le jeu de mes adversaires (...) C'est un aveu de faiblesse". Évidemment, c'est moins drôle. En attendant, Bayonne, qui ne donne pas de leçons, gagne les matchs qui comptent. Prime au résultat plutôt qu'au rugby: c'est peut être triste mais le Top 14 dicte sa loi. Benjamin Boyet le sait: "les Bordelais ont le label du beau jeu. Qu'ils le gardent. Et on fera les comptes a la fin".

Castres-Perpignan: 38-36. Jérémy FADAT

Quel spectacle ! On pourrait retenir la performance étincelante de Brice Dulin, décisif sur deux des essais castrais, ou celle d'Adrien Planté, l'ailier catalan auteur d'un doublé et déchaîné tout l'après-midi... On pourrait retenir le suspense insoutenable en fin de match, la pénalité de la victoire réussie par Kockott à la 79e ou le retour en grande forme de Nicolas Mas... On pourrait retenir tellement de choses de la partition offerte par les deux équipes qu'il serait dommage de s'attarder sur un point précis. Non, retenons l'ensemble de l'oeuvre: soixante-quatorze points marqués, six essais inscrits au cours d'une représentation magnifique. Un vrai festival offensif. A l'heure où l'on a tendance à regretter la frilosité ou le manque d'ambition de certaines formations, de pester contre un jeu jugé parfois peu attractif, ce genre de match nous réconcilie tout simplement avec ce sport. Alors merci messieurs pour cette heure et demie de folie.

Toulouse-Racing: 32-13. Simon VALZER

Combien de joueurs du Top 14 peuvent se targuer d’avoir disputé trois-cent soixante quinze matchs avec leur équipe ? Assurément peu. A Toulouse, il n’y en a qu’un: il s’agit du flanker emblématique Jean Bouilhou. Ce jeudi, le troisième ligne international numéro 921 à la Fédération Française de Rugby (deux capes), est devenu le joueur qui a le plus souvent défendu les couleurs du Stade toulousain, devançant le record d’un certain Fabien Pelous. 375 rencontres. Un chiffre faramineux, qui résulte d’une carrière riche de quatorze saisons professionnelles, toutes vécues au sein de la maison Rouge et Noir. De toute évidence, la fidélité paye... Irréprochable sur le terrain, précieux dans le combat et dans l’alignement, toujours humble, respectueux et agréable, le flanker à la mèche blanche a marqué le club haut-garonnais de son empreinte. Et comme les comptes sont toujours bien tenus à Toulouse, l’encadrement haut-garonnais a tenu à marquer ce match d’une pierre blanche, convoquant les joueurs au centre du terrain et offrant au troisième ligne une ovation du public toulousain. Qu’il mérite bien. Respect, Monsieur Bouilhou.

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