Plus beaux matchs 2013: Montpellier-Stade-français, feu d'artifice avant l'heure

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Le 30 décembre dernier, à quelques encablures de la trêve et des fêtes de fin d'année, Montpelliérains et Parisiens s'affrontaient au stade Yves du Manoir. L'objectif? L'emporter pour suivre le rythme imposé par les équipes de tête. Au programme, ni foie gras, ni macarons, mais des essais. Beaucoup d'essais.

A la veille de vacances bien méritées, Montpellier, cinquième du classement de Top 14, recevait dans son antre le Stade français, relégué à quatorze points de son adversaire du soir. Si l'enjeu de la rencontre demeurait primordial pour ces deux entités du Top 14, cette recette "Boxing Day" à la sauce française semblait néanmoins avoir tourné.

Pourquoi ? Tout simplement parce que tous les ingrédients n'étaient pas réunis pour rendre la formule réellement savoureuse. Ou semblaient du moins légèrement fanés. Des organismes fatigués, un froid rigoureux, la tête aux fêtes de fin d'année... Il ne restait alors guère d’éléments portant à l'optimisme. Seul l'ADN des deux clubs pouvait encore réconforter les plus malheureux. Sans oublier la grosse affluence au stade Yves-du-Manoir, plein comme un œuf afin d'assister à cette rencontre (13 000 spectateurs).

Tactiquement les deux coachs faisaient des choix résolument différents. Le staff héraultais misant sur la continuité pendant que leurs homologues parisiens faisaient le pari de la fraîcheur. Ainsi Pascal Papé et Julien Dupuy se retrouvaient sur le banc. Au centre c'était une doublette inédite composée de Jérémy Sinzelle et Geoffrey Doumayrou qui débutait. Des choix qui s'avéreront fatals. Car les hommes de Fabien Galthié, plus dynamiques, plus entreprenants et bénéficiant de davantage d'automatismes dans des secteurs clés, prenaient d'emblée leurs visiteurs à la gorge. Sans jamais les relâcher.

Le Stade français asphyxié

En témoignait la complicité dégagée par la charnière Tomas-Trinh-Duc. Au bout de seulement quatre minutes de jeu, le pilier Figallo s'en allait entre les perches grâce à un décalage créé par son demi d'ouverture. Le signal alors émis par les locaux était fort, puissant, strident même. Celui des visiteurs demeurait, lui, inquiétant, l'encéphalogramme parisien était au point mort.

Trente minutes plus tard, le récital prenait forme de manière encore plus concrète avec comme chef d'orchestre François Trinh-Duc. Encore lui. Spectateur sur l'essai de Nagusa (34e), l'international français mettait sa pierre à l'édifice en partant en solitaire au milieu de deux défenseurs adverses complètement apathiques (27-6, 37e). Si une légère étincelle permettait tout de même à Olivier Missoup de réduire le score (27-16, 47e), ça en était cependant fini des espoirs du club présidé par Thomas Savare. Pour quelle raison? A cause d'une indiscipline récurrente, et impardonnable à ce niveau. L'auteur du seul essai du Stade français écopait ainsi d'un carton jaune. Il était rejoint sur le banc quelques minutes plus tard par son partenaire, Julien Arias. Dans ces conditions, les Héraultais pouvaient dérouler sans forcer. Julien Tomas, Martin Bustos Moyano puis Galletier corsaient l'addition grâce à un jeu collectif léché et inspiré (54-16, 75e) pour s'assurer une victoire de prestige.

Les visiteurs n'ont, eux, jamais pu rivaliser contre les coups de boutoir incessants de la formation montpelliéraine. Cette rencontre a donc vu l'équipe de Fabien Galthier renouer avec le beau jeu pour passer des vacances sereines. Manquant cependant de régularité, les pensionnaires du stade Yves-du-Manoir ne parviendront que trop rarement à reproduire ce genre de performances pour inquiéter les mastodontes du championnat. 


Le compte-rendu du match: Un Montpellier de gala

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